Les personnes tuées le 7fevrier 2023 lors de l’attaque d’un convoi de la MONUSCO à Kanyaruchinya par un groupe de la population, viennnent de faire plus d’un mois sans etre enterré.
Cette alerte est d’une femme dont ses deux enfants et sa belle-fille sont décédés ce jour-là. Selon cette femme d’une soixantaine révolue, c’est anormal et douleureux de vivre sachant que ses enfants sont toujours à la morgue depuis le 7Fevrier.
« Moi je me debrille pas mal en allant au champ, mais, mes enfants m’aidaient beaucoup, aujourd’hui je vis comme si je n’existais pas, je pleure jour et nuit, tout ce que je demande et que le Gouvernement donne l’ordre de nous donner les corps de nos enfant afin que nous puissions les enterrer dignement. J’ai perdu deux enfants tous garçons, ils n’etaient pas encore mariés, mais l’un d’eux venait de faire une année avec ma belle-fille aussi qui a été tuée, quand je pense à cette situation, j’ai envie de me tuer aussi » a témoignée cette femme de troisième âge avec front fermé.
Pour rappel, trois personnes ont trouvé la mort lors de l’attaque contre un convoi de la MONUSCO, mardi 7 février 2023 à Kanyaruchinya dans le groupement Munigi, territoire de Nyiragongo. Lors de cet incident, quatre véhicules du convoi de la mission onusienne ont également été brulés et toute la cargaison du convoi emportée par des manifestants anti-MONUSCO.
Dans un communiqué de la Monusco publié un jour après l’incident, il a été prouvé que ces casques-bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja, territoire de Rutshuru (75 kilomètres de Goma) et se rendaient à Goma.
Une fois à Nyiragongo, ils ont été arrêté par les manifestants qui ont d’abord barricadé la route obligeant ainsi le convoi à s’immobiliser. Un bilan qui a été revu à la hausse par le gouvernement Congolais estimé à 8.