Goma: À qui profite le bras de fer entre la secte WAZALENDO et les autorités urbaines?

Le maire de la ville de Goma ad interim a dit non à la manifestation Anti-Monusco prévue à Goma ce 30 Août 2023, Ephraïm BISIMWA leader de cette secte confirme sa tenue. Entre-temps les Wazalendo armés disent ne pas reconnaitre la secte en question.

Finalement qu’est-ce qui se joue derrière cette appellation ? La secte Wazalendo/Uwezo wa Neno que chapeaute cet ancien fidele de l’église CEPAC [Ndrl: Communauté des Eglise Pentecôtistes en Afrique Centrale ] se distingue par son discours contre la présence des Nations-Unies au Congo est en Afrique. A plusieurs reprises elle a organisé des manifestations non autorisées en ville de Goma qui jusque-là étaient encadraient par les forces de sécurité. Ces activités ont un caractère qui sort de l’ordinaire: offrir l’holocauste à différents points de la ville de Goma avec pour cible principale les installations onusiennes, rebaptiser les noms de certains endroits en ville, vouloir ériger des mausolées en mémoire des héros des indépendances en Afrique.

Dans ses émissions radiophoniques, celui-ci indique ne reconnait aucune loi. Pour lui celles-ci ne sont que des symboles de l’impérialisme occidental. Il propose le retour au système royal sans donner plus de précisions sur comment s’cela sera organisé.

Pour ce 30 Août, le Pasteur BISIMWA projette une grande marche en ville de Goma. Dans ses activités, celui-ci mobilise des milliers se ses fidèles. Sauf que pour ce cas, contrairement aux autres jours, l’autorité urbaine dit non à l’activité et souligne que l’organisation de BISIMWA n’a pas de personnalité juridique. Comme pour se mesurer les biseps, Mr BISIMWA maintient sa manifestation. « Nous sommes prêts à mourrir mais nous n’abandonnerons que lorsque la Monusco et les Nations-Unies ne seront plus sur le sol de nos ancêtres… » retorque ce «visionnaire » de la secte Wazalendu.

Un militant panafricaniste au sein du Club des Intellectuels Africains a reconnu la pertinence de la lutte que mène Bisimwa tout en lui demandant de recadrer ses objectifs. Celui-ci a dit que la lutte pour la libération de l’afrique ne se limite seulement pas sur l’aspect religieux mais que celle-ci serait menée dans l’ordre.

Dans ses discours, Monsieur BISIMWA a toujours soutenu les wazalendo qui s’attaquent aux terroristes du M23, chose qui prête à confondre les opinions c’est de remarquer qu’en prélude de cette marche interdite qu’il projette, les militants wazalendo le lâchent et disent ne pas reconnaitre son organisation. Ces derniers signalent que celle-ci serait une création du gouvernement Rwandais pour distraire l’attention de la population. « Les vrais wazalendo sont sur les lignes des fronts en train de défendre le territoire national. Il n’y a aucun muzalendo en ville de Goma. Cette histoire c’est une émanation du Rwanda pour distraire » note Patrick Ricky PALUKU, l’un des porte-paroles des wazalendo aux fronts.

À qui profite la lutte que s’est taillee Monsieur Ephraïm BISIMWA et sa secte? Qui sont les tireurs des ficelles? Et si au finish c’est lui qui a raison? En tout cas attendons d’autres épisodes. Ce qui est sûr, il risque d’y avoir des victimes à l’issue de cette journée qui s’annonce déjà mouvementée.

Stoïcien Sky LWEMBO