La nuit du 24 au 25 Avril encore un jeune d’une vingtaine d’âge, présumé voleur vient de succomber. C’est aux environs de 01h du matin de ce 25 Avril 2023 que les jeunes de la notabilité MUHIGIRHWA dans le village Kiziba 2 en groupement Mudja, remplis de colère, ont mis le feu sur ce jeune qu’ils disent avoir attrapé en plein vol.
Celui que les gens du quartier appellent Dany, c’est le jeune qui a perdu la vie. Celui-ci se serait distingué dans des actes de cambriolages comme nous l’a confirmé l’un de ses parents.
‘’ Je remercie Dieu, enfin ce démon est parti, si j’avais une bouteille je la prendrais !’’ s’est exclamé ce parent en apprenant de décès de son fils. A lui de poursuivre en disant : ‘’ cet enfant nous cause beaucoup de tords, nous avons tout fait pour qu’il arrête mais rien. Au moins comme ça, l’histoire est finie.’’
Une jeune fille de cette entité où habitait ce présumé voleur et où il a été tué s’est confié à nous et nous a précisé que Mr Dany affichait toujours des comportements suspects dans ce milieu. ‘’Dany avait des fréquentations suspectes, la journée comme le soir, tellement que cette ruelle n’est pas beaucoup fréquentée, de gens se plaignaient de temps en temps que leurs téléphones et argent étaient pris par un groupe des jeunes ici.’’ A dit Mwadjuma.
Vers 19h30 de ce même 24 Avril, en rentant de la radio un journaliste de la Radio Télévision Communautaire Soleil Levant a failli être victime de la bande de Dany, voici son témoignage :
‘’ Je les ai croisés juste à quelques mètres de la station radio. Ils étaient en nombre et ils étaient repartis en groupes de 2. A peine dépasser le premier groupe, j’ai rencontré deux autres à environs 20 mètres des premiers. Ceux-ci m’ont bloqué et m’ont demandé en lingala d’où je venais. Ils n’avaient pas l’air des patrouilleurs. Tout d’un coup un autre est sorti de la maisonnette en face. Celui-ci était en visibilité militaire. Les premiers me demandaient déjà l’argent et le téléphone, l’un d’eux prenait déjà mon sac car le premier groupe venait de se joindre à celui-ci. J’étais déjà encerclé. Il semblerait que celui-là en tenue militaire m’ait reconnu, il a dit en lingala : ‘’Aza journaliste, botikaye akende’’ (Ndrl il est journaliste, vous pouvez le laisser partir). Celui qui venait de prendre mo téléphone me l’a remis. Avant de me laisser m’en aller, celui en tenue militaire m’a demandé une cigarette. J’ai donné environ 500 francs qui étaient dans l’une de mes poches puis il m’a dit de partir. Quelques pas après, l’un dit a dit en lingala ‘’ to tiya yé mbuma’’ (Ndrl on peut tirer sur lui). Celui en tenue a répliqué en disant ‘’ na lobi bo tika yé akende’’ (Ndrl je dis laissez-le partir). Ils ne voulaient pas que je regarde derrière, toutes les fois que j’essayais de me rassurer que n’étais pas suivi, ils criaient sur moi en me disant de partir’’
Jusqu’à 11h le corps de ce jeune gisait encore sur place, on signale la présence du chef du groupement Mudja qui est passé pour se rendre compte, celui-ci en a profité pour demander à la population d’abandonner cette pratique.