Dans la nuit du jeudi au vendredi 13 octobre, une personne a été grièvement blessée par arme blanche et plus de 15 vaches sauvagement abattues à la machette. Les assaillants, encore non identifiés, étaient armés et ont semé la terreur dans le groupement Muja de ce territoire congolais.
Cette brutale attaque souligne l’escalade de l’insécurité qui prévaut dans cette partie de Nyiragongo ces derniers temps. Les habitants de ce territoire sont de plus en plus inquiets face à la montée de la violence. Thierry Gasisiro, secrétaire de la société civile locale, a vivement réagi à cette situation en demandant instamment aux autorités de diligenter des enquêtes pour identifier et arrêter les auteurs de cet acte barbare.
L’insécurité croissante à nyiragongo est attribuée en partie à l’émergence du groupe armé M23 et au phénomène des Wazalendo. Les actes de violence comme celui rapporté dans cet article alimentent le climat de peur et d’incertitude qui règne dans plusieurs villages de ce territoire. Les habitants s’inquiètent du nombre croissant d’armes en circulation et des individus se réclamant du mouvement Wazalendo, dont les motivations et les affiliations restent floues.
Une victime de cette attaque a exprimé sa consternation face à cet acte violent, soulignant que les autorités gouvernementales n’ont pas encore pris de mesures significatives pour endiguer l’insécurité persistante dans cette partie de la province. Les habitants sont confrontés à des menaces constantes qui pèsent sur leur sécurité et leurs moyens de subsistance, comme en témoigne cette attaque contre des troupeaux de vaches, source de revenus pour de nombreuses familles.
Il est important de noter que cette attaque survient dans un contexte déjà tendu, où des groupes d’autodéfense locaux se sont mobilisés pour lutter contre le M23, en réponse à l’avancée de ce groupe armé et à la mise en place de la loi de réservistes en République démocratique du Congo. Les affrontements entre ces groupes d’autodéfense et le M23 ont éclaté dans plusieurs villages de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, aggravant ainsi la situation humanitaire.
Face à cette montée de l’insécurité, les habitants de Nyiragongo espèrent que les autorités locales prendront rapidement des mesures efficaces pour restaurer la paix et la sécurité, mettant ainsi fin à cette spirale de violence qui met en péril la vie et les moyens de subsistance des communautés locales.
NADEGE MULEMBA