Un adolescent de 15 ans à été tué par balles la nuit de samedi à dimanche dans la cité de sake au quartier birere1. Il s’agit des présumés Wazalando qui ont ouvert le feu sur le jeune garçon alors qu’ils tentaient de lui voler son téléphone et son argent vers 20 heures.
L’adolescent, qui revenait de la rivière Kibira avec deux bidons pour puiser de l’eau , est tombé dans l’embuscade des hommes armés a refusé de céder à la demande de ces derniers, qui exigeaient son téléphone et de l’argent. Sa détermination a eu des conséquences tragiques, car ces hommes assimilés aux wazalendu ont tiré à bout portant sur lui, le blessant grièvement au ventre. La population locale a immédiatement transporté la victime au centre de santé de Sake, mais son état critique a nécessité son transfert à la CBCA/Ndosho à Goma. Malheureusement, vers 23 heures, la nouvelle du décès de ce jeune homme est parvenue, plongeant la jeunesse de sake dans le deuil.
Kikandi Shabahanga, président du Parlement des Jeunes du groupement Kamuronza, a témoigné de l’incident choquant, soulignant la résistance du jeune garçon face à ses agresseurs. Cependant, il a également souligné la gravité de la situation sécuritaire à Sake et dans ses environs, où la violence semble se propager sans frein.
La société civile Force Vive, Noyau du Groupement Kamuronza, a émis un communiqué le 21 septembre condamnant avec vigueur les assassinats et meurtres perpétrés contre les civils dans la cité de Sake et ses environs. Selon ce communiqué, huit décès ont été enregistrés en seulement deux mois, dont six rien qu’au cours du mois de septembre 2023. Six de ces victimes ont été abattues par balles, tandis que les deux autres ont subi des tortures inhumaines après avoir été capturées.
Outre les meurtres, cette partie est également en proie à des vols, des cambriolages, de l’extorsion, des tortures et de l’intimidation, faisant de la cité de Sake un endroit de plus en plus invivable pour ses habitants.
Face à cette situation , la société civile réitère ses demandes aux autorités compétentes, notamment :
L’installation d’une unité de Police Militaire à Sake, avec le cantonnement ou le déploiement d’autres unités des FARDC et des Wazalendu dans des zones plus avancées vers l’ennemi.
La réglementation stricte de la circulation des armes au sein de la cité de Sake et de Mubambiro.
La conduite d’enquêtes approfondies pour identifier et poursuivre les responsables des meurtres et autres exactions.
Le renforcement des patrouilles de jour comme de nuit, en particulier dans les zones chaudes et isolées de la cité et de Mubambiro.
L’organisation d’audiences foraines pour les présumés coupables actuellement en détention.
La société civile a averti que si les autorités compétentes n’agissent pas conformément à ces recommandations, elle se réserve le droit d’utiliser tous les moyens de pression légalement reconnus pour mettre fin à cette insecurité meurtrière qui touche la cité de Sake et ses environs.
MUNGUIKO THIERRY Horneyssie