Contexte
Lors de la COP26 en 2021, les gouvernements du monde ont appelé à une intensification rapide du déploiement des énergies propres dans le cadre d’une transition vers des systèmes énergétiques à faibles émissions afin de lutter contre le changement climatique. Face à l’urgence de préserver la planète, les pays Africains riches en ressources naturelles sont à la croisée des chemins. Ils sont appelés à prendre des décisions économiques et écologiques difficiles. D’une part se pose l’impératif de développement car les pays africains riches en ressources naturelles comptent sur celles-ci pour soutenir leur développement économique et social ; d’autre part, l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets des changements climatiques bien qu’étant le moins pollueur (il contribue à hauteur de 4% au total des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon les Nations Unies). L’impératif de la transition énergétique s’impose donc à elle. Lors de la COP27 qui s’est déroulée en Egypte en novembre dernier, le dossier crucial de la place des énergies fossiles en Afrique dans le contexte de la transition énergétique mondiale a fait l’objet de débats et d’échanges. C’est dans ce contexte que l’Initiative pour une transition énergétique juste et abordable en Afrique a vu le jour sous le leadership de l’Egypte. Elle vise à fournir aux africains un accès à une énergie propre, tout en répondant aux besoins énergétiques liés au développement économique de l’Afrique. La transition énergétique est certes porteuse d’opportunités économiques pour les pays riches en minerais stratégiques mais les risques de corruption et défis de gouvernance pourraient compromettre les promesses du secteur. Afin de saisir les opportunités et gérer les risques, les pays africains riches en ressource naturelles, et en particulier en minerais de transition, devraient développer des politiques économiques adaptées, et implémenter une gouvernance transparente et inclusive du secteur. La gouvernance des ressources minières, pétrolières et gazières doit désormais intégrer les exigences de la transition énergétique.
C’est dans ce contexte que le Centre d’Excellence pour la Gouvernance des Industries Extractives en Afrique Francophone (CEGIEAF), avec le soutien de Natural Resource Governance Institute (NRGI), a le plaisir de vous annoncer la tenue de la 12e session de l’Université d’été sur la gouvernance des industries extractives du 17 au 28 juillet 2023 à Yaoundé (Cameroun). Cette formation a pour objectif d’outiller un grand nombre d’organes de surveillance en connaissances et compétences, leur permettant d’améliorer la qualité de leur intervention et leurs capacités à influencer positivement une gestion transparente et responsable des ressources extractives en Afrique francophone dans le contexte de transition énergétique. Vous trouverez dans le magazine « la Voix des Participants https://resourcegovernance.org/blog/la-voix-des-participants-2022-analyses-et-reflexions-sur-la-gouvernance-des-ressources-naturelles-en-afrique-francophone» certaines des expériences partagées par les participants des sessions précédentes.
L’université d’été est ouverte prioritairement aux acteurs de la société civile, aux journalistes, aux universitaires, aux parlementaires et aux élus locaux d’Afrique francophone engagés dans la promotion des industries extractives dans leur pays depuis au moins deux ans.
Les cours
Les cours couvrent les sujets tels que :
- La chaine de décision des industries extractives
- L’économie politique des industries extractives
- Le cadre légal et règlementaire de la gouvernance des ressources naturelles
- Les initiatives de transparence et de bonne gouvernance dans le secteur extractif
- La fiscalité minière et pétrolière
- La collecte et la gestion des revenus
- Les impacts sociaux et environnementaux
- La diversification de l’économie
- Les minéraux critiques et la transition énergétique
- La mobilisation domestique des ressources dans le contexte de la transition énergétique
L’université d’été sera précédée de trois mois d’activités préparatoires.
Les cours sont préparés et dispensés par des personnes-ressources chevronnées sélectionnées au niveau national, régional et international parmi les universitaires, les chercheurs, les officiels de l’administration publique, les acteurs de la société civile.
Coût de la formation
Le coût total de la formation est de US$3500 et couvre les frais de cours.
Bourses
Des bourses complètes ou partielles seront accordées à quelques participants après étude de dossier pour couvrir directement les frais de cours. Compte tenu du nombre limité de bourses, nous encourageons vivement les candidats à chercher des financements pour leur participation. Aussi, d’autres organisations et institutions sont encouragées à soutenir leurs candidats. Les institutions qui parrainent devront en plus couvrir séparément les petites dépenses du participant, leurs candidats et partenaires dans le cadre de la formation. Les organisations intéressées sont invitées à se manifester et à indiquer le nombre de personnes qu’elles souhaiteraient parrainer au plus tard le 01 février 2023.
Comment postuler
Toute personne intéressée à participer au programme et ressortissant d’un pays d’Afrique francophone est invitée à envoyer leur demande à l’adresse électronique ci-après cegieaf.candidatures@gmail.com, avec les documents ci-dessous :
Une (01) page de lettre de motivation détaillant les raisons pour lesquelles l’intéressée souhaiterait bénéficier de cette formation, son expérience et celle de son organisation dans le domaine. La lettre doit indiquer si l’intéressée sollicite une bourse partielle ou totale, ou sera soutenu par un autre partenaire.
- Un CV actualisé.
- Une lettre de recommandation.
Date limite de réception des dossiers de candidature : 31 janvier 2023.
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez nous contacter à l’adresse : cegieaf.candidatures@gmail.com
Dates clés
- 15 décembre 2022 : Début de réception des candidatures
- 31 janvier 2023 : Clôture de réception des candidatures
- 28 février 2023 : Publication des résultats
- 01 mars 2023 : Début des travaux préparatoires
- 31 mai 2023 : Fin des travaux préparatoires
- 17 juillet 2023 : Début de la formation
- 28 juillet 2023 : Fin de la formation
Source : https://resourcegovernance.org/events/training/12eme-session-universite-ete-sur-la-gouvernance-des-industries-extractives-en-afrique-francophone