Le conseil urbain de la jeunesse de Goma s’est alarmé de la montée de l’insécurité dans la ville, déplorant plus de 20 cas de personnes tuées en l’espace d’une semaine, dont la majorité des jeunes. Face à cette situation déplorable, le conseil a formulé des recommandations urgentes aux autorités.

Trésor KATOTO, président du conseil urbain de la jeunesse, a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire à Goma. « Il ne se passe pas un jour sans que la ville n’enregistre des cas d’extorsion, de crépitements de balles la journée comme la nuit », a-t-il déclaré, soulignant que les jeunes sont les principales victimes de cette violence.

Entre le 8 et le 18 avril, le conseil a recensé plus de 20 assassinats, attribués soit aux Hommes en tenues similaires à celles des FARDC et porteurs d’armes à feu,  soit aux présumés »wazalendo ». Cette situation a provoqué une vive inquiétude au sein de la jeunesse, qui craint pour sa sécurité.

Pour remédier à cette crise, le conseil urbain de la jeunesse a appelé à une action urgente de la part des autorités. Parmi ses recommandations figurent :

-L’identification et le contrôle des wazalendo: Le conseil demande à la coordination nationale de la réserve d’armes de la défense de recenser et d’identifier les wazalendo présents à Goma et ses environs. Ces derniers devraient être munis de signes distinctifs pour les différencier des civils.

-La prise en charge des wazalendo: Le conseil exhorte le gouvernement congolais à mettre en place des mécanismes de prise en charge des wazalendo afin d’éviter qu’ils ne soient victimes d’harcèlement ou d’autres abus.

-L’interdiction de la circulation des wazalendo à Goma: Le conseil propose d’interdire la circulation et la présence des wazalendo à Goma, sauf s’ils disposent d’une autorisation délivrée par leur hiérarchie.

Ces recommandations s’inscrivent dans un contexte de l’insécurité croissantes à Goma, où plusieurs militants pro-démocratie ont été interpellés après avoir organisé une marche pour exiger la démission du maire suite à la dégradation de la situation sécuritaire.

 

Richard kubuya

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