À l’occasion de la Journée Internationale de la Paix, célébrée le 21 septembre chaque année, les déplacés de guerre vivant dans les territoires de Rutshuru et Masisi, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), ont exprimé leur désir ardent de rentrer chez eux et de mettre fin à leur souffrance.
Ces déplacés, qui ont fui les affrontements entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, vivant actuellement dans différents sites de déplacés à Nyiragongo, disent passer de momentsdifficiles et veulent rentrer chez eux. Leurs témoignages poignants mettent en lumière les défis auxquels ils sont confrontés et leur appel pressant à la paix.
Ces derniers vivent dans des conditions extrêmement précaires. Ils manquent de nourriture et sont exposés à des maladies. Un homme déplacé a déclaré : « Ici nous souffrons beaucoup, nous n’avons pas à manger. Si nous étions chez nous au village et si nous avions la paix, on ne pourrait pas être ainsi car nous avons des champs. À part la famine, nous souffrons aussi de maladies. » À ses côtés, une femme épuisée portant son enfant d’environ un an a ajouté : « Moi, j’ai du mal à comprendre notre situation ici. Ramenez-nous la paix chez nous, cela nous suffit, car nous risquons de mourir ici. J’ai passé nuit à la belle étoile la fois passée avec mon bébé ici sous la pluie car la pluie a détruit notre abri »
Ces déplacés de guerre ont plaidé auprès des autorités compétentes congolaises et de l’ONU pour tout mettre en œuvre en vue de rétablir la paix dans leurs régions d’origine. Leur appel intervient dans un contexte où une partie de l’est de la RDC est occupée par les rebelles du M23, les Adf et d’autres groupes armés nationaux et étrangers qui terrorisent la population.
Le Groupe Martin Luther King, une association engagée dans la non-violence active, les droits humains, la paix et la réconciliation, a publié un communiqué à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix. Ce communiqué, signé par Christophe MUTAKA, Directeur du Groupe Martin Luther King au Nord-Kivu, énonce plusieurs recommandations pour promouvoir la paix, notamment :
-La cessation immédiate de toutes les hostilités pour permettre aux peuples du monde de jouir de leur droit à la paix,
-L’enseignement de la non-violence active, de la maternité à l’université, dans tous les pays du monde,
-La redistribution équitable des revenus des ressources pour qu’ils profitent à l’ensemble de la population,
-La lutte contre l’impunité pour contribuer à la construction d’une société où tous les individus jouissent des mêmes droits.
La Journée Internationale de la Paix en 2023 a été marquée par l’appel des déplacés de guerre de l’est de la RDC à retrouver la paix dans leurs régions d’origine. Leurs souffrances, causées par les conflits armés, nécessitent une action urgente de la part des autorités congolaises, de la communauté internationale et de toutes les parties prenantes. En cette période critique, où l’est de la RDC est en proie à l’instabilité, la quête de la paix demeure une priorité absolue pour la Rdc et pour le monde entier.
Notons que cette journée a été célébré en Rdc pendant que son président Félix Antoine Tshisekedi est à New York pour participer à la 78è session de l’assemblée générale de nations-unies, le président congolais lors d’un point de presse le 19 septembre toujours aux États-Unis, a qualifié le M23 de groupe de criminels et a exclu toute possibilité de dialogue avec eux.
MUNGUIKO THIERRY Horneyssie