L’Association des Femmes des Médias (AFEM) a organisé ce lundi 26 Août 2024 une séance de sensibilisation à l’intention des femmes journalistes du Nord-Kivu. L’objectif était de les outiller sur les différents types de violences sexuelles, notamment la sextorsion, un phénomène en constante croissance dans leur milieu professionnel.

Réunies au sein de la salle de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) de Goma, une vingtaine de journalistes des différents médias du Nord-Kivu, essentiellement des femmes, ont participé à cette formation. Georgette Nkunzi, chargée des recherches et du genre à l’AFEM, a animé la séance. Elle a souligné l’importance de sensibiliser les femmes journalistes sur la sextorsion, définie comme une forme de corruption sexuelle impliquant l’abus de pouvoir.

« Beaucoup de femmes ignorent ce qu’est la sextorsion », a-t-elle expliqué. « Cette séance vise à leur donner les outils nécessaires pour identifier ces pratiques et savoir comment s’en protéger. »

Les participantes ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette formation.

Gabriella Shabani, journaliste à HOPE CHANEL TV, a témoigné : « Je ne connaissais pas le terme ‘sextorsion’ avant cette sensibilisation avec AFEM aujourd’hui. Cette formation m’a beaucoup éclairée , je remercie vraiment AFEM et je demande à cette association Féminine de continuer avec ces genres d’activités et de nous accompagner dans la lutte. Après l’activité d’aujourd’hui , je me suis  engagé à sensibiliser mes collègues et à lutter contre ce fléau. »

Cette initiative de l’AFEM s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large visant à promouvoir une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. En offrant des formations spécifiques aux femmes journalistes, l’AFEM contribue à renforcer leur sécurité et leur bien-être au travail.

Georgette Nkunzi a toutefois déploré le fait que certaines formes de violences, notamment celles vécues par les femmes journalistes, ne soient pas encore reconnues par la loi en République démocratique du Congo. Ce manque de cadre juridique constitue un obstacle majeur à la lutte contre ces pratiques.

Malgré  ces défis, les participantes ont proposé plusieurs stratégies et recommandations à l’association des femmes des médias afin de combattre la sextorsion dans les médias. Ces chevaliers de la plume parlent des sensibilisations de masse et des lois protégeant la femme journaliste dans sa profession.

 Notons que cette séance de sensibilisation organisée par l’AFEM marque une étape importante dans la lutte contre les violences sexuelles à l’égard des femmes journalistes du Nord-Kivu dans leurs milieux da travaille. En sensibilisant et en outillant ces professionnelles, l’association contribue à créer un environnement de travail plus sûr et plus équitable telque l’indique ce projet financé par l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à kinshasa.

 

MUNGUIIKO THIERRY Horneyssie 

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