La journée internationale de la jeune fille, célébrée sous le thème « La vision de la fille pour son avenir « , a mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes filles du Nord-Kivu, en particulier celles vivant dans un contexte marqué par plus de trois décennies de conflit à l’Est de la République démocratique du Congo.

Commémorée chaque le 11 octobre de l’année au Nord-Kivu  » Jeune fille autonome et résiliente pour un avenir meilleur » est le thème retenu à cette occasion. ce vendredi 11 octobre 2034 plusieurs organisations féminines et de la jeune fille se sont réunis à la maison de la femme dans la ville de Goma. Les témoignages recueillis lors de cette activité, ont peint un tableau sombre de la situation des jeunes filles dans le contexte sécuritaire actuel en province. Le manque d’emploi, les violences sexuelles, les mariages précoces et la faible participation aux instances de décision sont autant de freins à leur épanouissement. La pauvreté, exacerbée par les déplacements de population, constitue un obstacle supplémentaire.

Les représentants des organisations féminines et des jeunes filles ont souligné la nécessité d’agir pour améliorer le bien-être de ces dernières. Madame Marie-Thérèse Sebangenzi, cheffe de division genre, famille et enfants Nord-Kivu, a appelé à une mobilisation générale pour protéger les jeunes filles et leur offrir un avenir meilleur.

« Nous devons agir d’avantage pour améliorer les bien-être de la jeune fille née et grandi dans l’environnement de la précarité sécurité. »

Guy Kibira, chef de division de la jeunesse, a quant à lui insisté sur la nécessité de protéger les jeunes filles des violences et de leur offrir une éducation sexuelle adaptée. Il a notamment évoqué le protocole de Maputo, souvent mal interprété, et rappelé que l’avortement n’est autorisé que dans des conditions très strictes. Celui-ci a évoqué l’article 14 de ce protocole souvent Mal interprété dans la communauté, malgré la situation difficile le corps de la fille est sacré et cette dernière devrait le prendre avec une grande considération.

« La jeune fille mérite mieux et tout devrait être fait pour épargner de cette dernière les violences possibles qu’elles subit » a poursuivi le numéro 1 de la jeunesse au Nord-Kivu.

Prisca Luanda, conseillère principale du Gouverneur, a encouragé les jeunes filles à prendre leur destin en main et à se battre pour leurs droits. Elle a souligné l’importance de l’éducation et de l’autonomisation économique pour permettre aux femmes de jouer un rôle plus actif dans la société.

« La femme ne peut pas occupée un poste parce qu’elle est femme seulement, mais parce qu’elle a de capacité » a déclaré la conseillère principale du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu.

En marge de cette journée, de nombreux stands ont été installés, offrant aux participantes l’opportunité de découvrir des initiatives visant à promouvoir l’autonomisation économique des femmes. Des œuvres d’art, des produits artisanaux et d’autres activités génératrices de revenus étaient exposés, témoignant de la créativité et de la résilience de ces femmes.

Notons que la journée internationale de la fille a été l’occasion de rappeler les défis auxquels sont confrontées les jeunes filles du Nord-Kivu et de souligner l’urgence d’agir pour améliorer leur situation. En promouvant l’éducation, l’autonomisation économique et la protection des droits des filles, il est possible de leur offrir un avenir meilleur et de contribuer à la construction d’une société plus juste et équitable.

 

MUNGUIKO THIERRY Horneyssie 

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