En ce jour de commémoration de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture chaque le 26 juin de l’année, l’ASBL Badilika Droits Humains basé au Nord-Kivu à l’est de la RDC dénonce la persistance des pratiques tortures et traitements cruels, inhumains ou dégradants en République Démocratique du Congo, en particulier dans la province du Nord-Kivu.

Pour cette organisation des droits humains, malgré l’interdiction claire de la torture par le droit international et congolais, les citoyens congolais continuent de subir des atrocités aux mains des agents de l’État, notamment dans les maisons carcérales et les services de renseignements et les groupes armés.

Selon BADILIKA asbl, les conditions de détention inhumaines, les privations de nourriture et de soins médicaux, les travaux forcés et les exécutions extrajudiciaires sont monnaie courante dans plusieurs villes.

Kambale NGUKA Patrick coordinateur de l’organisation donne l’exemple de l’aéroport international de Goma qui est devenu un lieu de détention extrajudiciaire où les citoyens sont victimes de traitements cruels par certains éléments des gardes présidentiels. Les déplacés de guerre ne sont pas non plus épargnés par ces violences, et sont régulièrement torturés par les porteurs d’armes dans les zones sous contrôle de la rébellion de l’Alliance des Forces Démocratiques Congolaises/Mouvement du 23 Mars.

Face à cette situation inacceptable, l’ASBL Badilika Droits Humains réitère son appel au gouvernement congolais à prendre des mesures concrètes pour éradiquer la torture et garantir le respect des droits humains sur l’ensemble du territoire national.

Face à cette situation, cette organisation des droits humains recommande au gouvernement congolais de :

-Mettre en œuvre l’article 3 du Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

-Adopter des mesures pour prévenir les exécutions extrajudiciaires et empêcher totalement le recours à la torture par les forces de sécurité de l’État.

-Enquêter sur tous les cas de torture et de mauvais traitement en détention.

-Mettre en place un mécanisme national de prévention de la torture et désigner un expert indépendant pour le piloter.

Notons que l’organisation des droits humains BADILIKA veut voir la RDC mette fin à l’impunité et que les responsables de ces crimes soient traduits en justice. 

 

Rédaction 

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