Les habitants de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, vivent des réalités déchirantes et frustrantes, loin des slogans vantés par les gouvernants. Le prix des biens et services est laissé aux caprices des opérateurs économiques.
Par exemple, les chauffeurs de transport en commun ont doublé le prix des courses, en violation flagrante des décisions de l’autorité urbaine. C’est ce que rapporte la NDSCI chunvi ya Congo.
Pour se rendre de l’Essence Major Vangu à la Place de l’Indépendance en Bajaj, le coût est passé de 500 à 1 000 Fc. La même situation prévaut pour d’autres trajets, où les passagers sont non seulement embarqués dans de mauvaises conditions, mais doivent aussi payer des tarifs exorbitants, surtout le soir.
Cette structure renseigne que malgré les décisions prises par l’autorité urbaine, il règne un silence radio, laissant penser à une complicité entre les chauffeurs et le maire de la ville. Ce dernier a même instauré une taxe supplémentaire journalière sur les véhicules, dont l’utilisation reste obscure. La population, déjà économiquement fragilisée, voit son pouvoir d’achat diminuer.
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile, NDSCI Chunvi Ya Congo, dénonce ce comportement peu patriotique de l’autorité urbaine et demande des mesures pour rétablir l’ordre. Elle se réserve le droit d’entreprendre des actions de grande envergure, dans le respect des lois, si la situation ne s’améliore pas. Lorsque la population commence à réglementer, l’absence de l’État devient évidente et la société se transforme en jungle.
Daniel KABIKA