Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) a vivement critiqué l’augmentation récente des prix du transport en commun à Bukavu, une décision prise par le maire sans consultation préalable de la population. Dans une déclaration publique ce jeudi 30/05/2024.
Lucha qualifie cette hausse d’injuste, soulignant qu’elle aggrave les souffrances des habitants face à la vie chère.
Selon Fiacre Kalugusha, un militant de Lucha, l’augmentation des tarifs pénalise gravement les populations locales. Les prix des trajets en bus ont grimpé de 500 à 800 voire 1000 francs congolais, tandis que ceux des taxis sont passés de 700 à 1500 francs congolais. Lucha dénonce cette augmentation comme étant injustifiée et insensible aux difficultés économiques auxquelles les habitants de Bukavu sont confrontés.
Le mouvement a également mis en lumière les abus de certains chauffeurs qui profitent de la situation pour augmenter encore davantage les prix, particulièrement sur les tronçons Place de l’Indépendance-Bagira et Place de l’Indépendance-Ciriri, notamment en soirée et après les pluies.
En réponse à cette situation jugée inacceptable, Lucha exige l’annulation pure et simple de l’arrêté du maire. Le mouvement appelle également à la mise en place de mesures concrètes pour garantir un transport public équitable, telles que l’uniformisation des prix du transport en commun en fonction du climat et des horaires sur toute l’étendue de la ville.
La réhabilitation des routes secondaires pour fluidifier la circulation et lutter contre les embouteillages et l’instauration de mesures contraignantes pour faire respecter les tarifs fixés.
Lucha avertit que si aucune réponse favorable n’est apportée à ses doléances dans un délai raisonnable, le mouvement se réserve le droit de mener des actions de grande envergure pour faire entendre ses revendications et défendre les droits des habitants de Bukavu.
Cette mobilisation reflète une fois de plus la détermination de Lucha à lutter contre les injustices sociales et à améliorer les conditions de vie des citoyens.
Daniel KABIKA