La Ville de Bukavu fait face à une vague de séparations conjugales. Depuis le mois de janvier jusqu’en novembre 2023, le Tribunal de Paix de Bukavu a enregistré un nombre alarmant de 145 demandes de divorces. Ces chiffres ne peuvent être ignorés, car ils témoignent d’un malaise profond au sein des couples de la région.
Les faits sont là, implacables : neuf jugements de divorces ont été prononcés sur les 1.188 mariages célébrés à la Commune d’Ibanda au cours de la même période. Cette statistique bouleversante met en évidence une réalité inquiétante et soulève des questions essentielles sur la nature des engagements pris lors du mariage.
Face à cette situation alarmante, le Bourgmestre de la Commune d’Ibanda, Monsieur Jean BALEKE MUGABO, lance un appel vibrant à la population. Il exhorte les couples de sa juridiction à rester fidèles et à privilégier le pardon mutuel dans leur vie conjugale. Car au-delà des chiffres et des statistiques, il y a des êtres humains dont les vies sont déchirées par ces divorces.
Faut-il se marier pour se quitter ensuite ? Cette question brûlante se pose inévitablement face à la montée en flèche du nombre de divorces à Bukavu. Les causes de ces séparations sont multiples, allant de la pauvreté des couples à la violence conjugale, en passant par l’absence de communication, l’infidélité et l’immaturité des conjoints. Il est donc crucial de se pencher sur ces problèmes de société et de trouver des solutions pour préserver l’institution du mariage.
Elie CIRHUZA