La commune de Kadutu à Bukavu se démarque par certains de ses quartiers, dont Nyakaliba, où le taux alarmant de consommation de boissons fortement alcoolisées et de substances illicites soulève des préoccupations majeures parmi les habitants.

Dans cette enclave, notamment dans la zone communément appelée Camp MWEZE, les troubles du comportement à risque, en particulier chez les jeunes, suscitent des inquiétudes croissantes au sein de la communauté.

Selon un résident du quartier, Nyakaliba est considéré comme l’un des quartiers de la ville regorgeant de personnes qualifiées de dangereuses pour la société. Face à cette réalité, la question cruciale demeure : quels sont les facteurs sous-jacents à ces comportements à risque qui affectent négativement cette communauté?

La psychologue Daniella Muderhwa offre des éclaircissements sur les causes des troubles du comportement à risque chez les jeunes de cette partie spécifique de Bukavu. Elle souligne que ces comportements à risque englobent diverses actions telles que la consommation de substances addictives, la violence, et la conduite automobile dangereuse. Ces troubles, selon elle, représentent un problème majeur et croissant en psychologie et en sociologie, car ils rendent les individus violents et nuisibles à la société, comme c’est le cas pour certains jeunes de Nyakaliba.

La spécialiste explique que les maltraitances et la violence peuvent rendre les adolescents vulnérables aux troubles mentaux et à des comportements antisociaux. Elle met en lumière divers facteurs contribuant au développement de ces comportements chez les jeunes, notamment les déficiences dans les compétences sociales, la faible estime de soi, des problèmes de santé mentale non traités ou des antécédents familiaux.

« Plusieurs facteurs, qu’ils soient individuels comme des comportements à risque, ou environnementaux liés à un manque de supervision parentale, peuvent influencer ces comportements à risque« , précise la psychologue.

En ce qui concerne les solutions, elle propose des pistes pour remédier à cette situation préoccupante qui perturbe la santé et la sécurité sociale des habitants de Nyakaliba. Elle recommande une lutte contre les grossesses non-désirées, les maternités précoces et les avortements provoqués. Elle insiste également sur l’importance d’une éducation à la vie familiale et à la parenté responsable, ainsi que sur la prise en charge de la santé des jeunes, y compris les comportements à risque. Enfin, elle souligne l’urgence d’un soutien à la santé scolaire et universitaire pour promouvoir un environnement favorable au bien-être des jeunes.

Dans un contexte où la compréhension des causes et des solutions des troubles du comportement chez les jeunes est essentielle, la contribution de professionnels tels que Daniella Muderhwa offre une perspective précieuse pour aborder ces défis complexes et œuvrer vers un changement positif au sein de la communauté de Nyakaliba.

Daniel KABIKA

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