La communauté internationale a célébré ce 9 Août 2024 la Journée internationale des peuples autochtones. À Goma, cette journée a été l’occasion de mettre en lumière les défis auxquels sont confrontés les peuples autochtones de la Province. Célébrée sous le thème : la protection des droits des Peuples Autochtones en situation d’isolement volontaire ou de contact initial, les acteurs locaux ont souligné l’urgence d’agir pour garantir leur bien-être et leur intégration dans la société. Malgré leur diversité, ces communautés partagent des défis communs : marginalisation, pauvreté, impacts du changement climatique et violations de leurs droits fondamentaux.
Lors de cette célébration, les représentants des peuples autochtones du Nord-Kivu ont remis une note de plaidoyer à Prisca Luanda, conseillère du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu. Dans ce document, ils dénoncent les nombreuses injustices dont ils sont victimes : violations des droits de leurs femmes et des enfants, expropriation de leurs terres, négligence de l’État et incarcération arbitraire.
« Nous demandons au gouvernement de nous remettre dans nos droits car nous souffrons beaucoup », a déclaré Matthieu Materanya Shakuba, représentant des peuples autochtones du Nord-Kivu. « Nos enfants sont violées, nos terres confisquées, nous sommes négligés par rapport à d’autres personnes.«
Marie-Thérèse Sebangezi, cheffe de la Division provinciale du genre, famille et enfant, a souligné l’importance des peuples autochtones dans le développement de la province. « Les peuples autochtones constituent un levier sur lequel la province du Nord-Kivu doit s’appuyer pour son développement », a-t-elle déclaré. Elle a également appelé à une plus grande participation de tous les acteurs pour pacifier la région et permettre à chacun de rentrer chez soi.
En marge de cette journée, célèbre au Nord-Kivu, IPAS RDC parle de l’objectif général visé : » Un dialogue communautaire sur le changement de comportement social, la promotion de la masculinité positive et la vulgarisation du Protocole de Maputo » Le but est de réduire les violences basées sur le genre au sein des communautés autochtones.
Selon Dr Célestine UWIMANA de l’organisation IPAS, il était question aussi de renforcer les capacités les 100 autochtones sur la charte africaine de droit de lhomme et le cadre juridique congolais sur l’avortement sécurisé. Familiariser 100 participants autochtones avec les notions sur la SSR et réduction des VBG. Familiariser 100 participants sur les notions de la masculinité positive et changement de comportement sociale qui défavorise la femme.
Identification des besoins spécifiques en SSR et partage des attitudes à adopter pour protéger les droits des peuples autochtones.
La Journée internationale des peuples autochtones est un moment important pour rappeler les droits fondamentaux de ces communautés et pour renforcer les actions en leur faveur selon leur note de plaidoyer qu’ils ont déposé à la conseillère du Gouverneur Militaire. Au Nord-Kivu, les autorités provinciales, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux doivent unir leurs efforts pour :
-Renforcer la protection juridique des peuples autochtones ;
-Promouvoir leur participation à la prise de décision ;
-Soutenir leur développement économique et social ;
-Lutter contre les discriminations et les violences à leur encontre.
Notons que la conseillère du Gouverneur madame Prisca LUANDA, a rassuré au représentant des peuples autochtones du Nord-Kivu que le document sera remis au gouverneur le général major Peter cirmwami dans un bref délais. Cette dernière a rappelé que le thème sous lequel cette journée a été célébré n’était pas adapté au contexte du moment au Nord-Kivu car les peuples autochtones ne se sont pas isolés, mais plutôt c’est la guerre qui les isolé, a-t-elle poursuivi.
MUNGUIKO THIERRY Horneyssie