La planification des plaidoyers pour demander la paix durable et interpeler le gouvernement, la communauté internationale, et autres acteurs ; c’est le grand point qui a réuni plus 26 femmes leaders de la SYNERGIE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA SECURITE à Goma, ce vendredi 15 Février 2024. Par leur Sit-in, elles préparent une note des plaidoyerie adressée au Gouvernement national,  sollicitant le retour de la paix dans la Région des Grands Lacs.

« Nous les femmes, sommes tellement fatiges par cette guerre injuste, nous laissant appauvries et créant des milliers d’orphelins dans la région », a expliqué Madame Rachel MULULU, Point Focal de la Synergie, et précisant que la note doit parvenir au chef de l’Etat le lundi 19 Février, via le Gouvernement provincial.

Rachel Mululu Coordonatrice de la synergie des femmes pour la paix et la sécurité 

Par cette décision, les femmes veulent contribuer à la pacification de la région. Toutefois elles se disent « choquées » par le fait que le gouvernement central, à travers ce qu’il appelle « cesser le feu, le repli stratégique ou encore l’observance », comme l’a répété Peter CHIRIMWAMI, Gouverneur Militaire ad Intérim au Nord Kivu, récemment sur l’espace de guerre à Mugunga :

« Nous sommes choquées par le comportement de nos dirigeants. Pendant que nos vaillants militaires foncent le clou contre l’ennemi, subitement on apprend encore la chute d’une localité, l’avancée des rebelles, … », s’indigne encore une fois madame Rachel Mululu, en proposant que « les M23 et leurs alliés ne sont pas un mouvement à donner du repos, plutôt de les serrer jusqu’à leur dernier souffle » ; dans le cas contraire « l’on croirait que le gouvernement serait derrière le malheur des Congolais, ayant souffert pendant plusieurs décennies.»

En tous ces sens, la synergie estime que « si ce silence de la communauté internationale se poursuivait sans être étouffé par nos plaintes, le monde entier croirait qu’en RDC, on ne meurt pas, ou c’est du théâtre sur la région». Ainsi, mettre fin à la guerre et la mise en application de la recherche de la Paix en RDC serait «une priorité pour un développement intégral des paisibles populations qui demeurent en désolation »

Pour ESPERANCE BISIMWA MAPENDO, Coordonnatrice de l’Action pour la Promotion de la Fille Mère et son Enfant (APROFIME), son apport à la pacification de la Paix dans la région des Grands Lacs est « très capital » : « Nous allons toujours encourager nos mamans, les jeunes filles à s’intégrer ensemble pour dénoncer ce massacre auprès des décideurs afin de nous chercher la paix. Notre memo s’adresse à toute l’Afrique, à nos dirigeants et aux rebelles du M23 et ses alliés que nous sommes devenues Orphelins par manquent de la paix ». 

A la guerre, sont des pertes en vies humaines qu’on enregistre moins encore  le domaine socioéconomique remis au rabais. L’envoyée de APROFIME déclare : « Monsieur, je vous jure que nous n’avons plus peur ; s’il faut marcher nu, nous allons le faire pourvu que la paix revienne chez nous». 

Ajoutons que ces assises de décisions de note des plaidoyers ont été lancées depuis le début du mois de Février à Goma, et rassemblent plusieurs Cadres et Défenseurs des droits Humains de la RDC.

J-Rostand VUSANGI M.

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