Une fillette de 10 ans, Kikuru Muhindo, a été tuée et deux autres jeunes filles, Pascaline et Daniella, grièvement blessées dans une attaque à la bombe perpétrée par les rebelles du M23 dans la cité de Sake, au Nord-Kivu, ce samedi 27 janvier 2024.

L’attaque s’est produite vers 16h30 dans le quartier Mayutsa 1, selon un habitant joint au téléphone par Ismael Matungulu depuis Sake.

« Une bombe larguée par le M23 est tombée dans le quartier Mayutsa, causant des pertes en vies humaines et détruisant une maison entière », a déclaré le témoin. « C’est depuis le matin que le M23 largue des bombes pêle-mêle dans cette zone. Nous sommes consternés que le M23 s’attaque à la population civile au lieu de combattre les FARDC. Nous demandons aux autorités congolaises de nous venir en aide, jusqu’à présent nous ne savons pas encore s’il y a d’autres blessés. »

L’attaque de Sake n’est que le dernier d’une série d’incidents violents qui ont marqué cette partie voisine de lignes fronts ces derniers mois. Le M23, un groupe rebelle soutenu par le Rwanda, a intensifié ses attaques contre les forces gouvernementales congolaises, provoquant une crise humanitaire dans ce territoire.

« J’étais chez moi quand j’ai entendu une forte explosion », a déclaré un autre habitant de Mayutsa 1. « Je suis sorti en courant et j’ai vu une maison détruite avec une fumée. J’ai aussi vu des gens courir et crier. C’était horrible. »

Les habitants de Sake appellent les autorités à intervenir pour mettre fin aux violences et protéger la population civile.

« Nous sommes fatigués de vivre dans la peur », a déclaré un habitant. « Nous voulons que le gouvernement prenne des mesures pour nous protéger. »

L’attaque de Sake a provoqué la colère et la consternation au sein de la population congolaise. De nombreux habitants accusent le Rwanda de soutenir le M23 et de contribuer à la violence dans le Nord-Kivu.

L’attaque de Sake est un nouveau drame qui vient endeuiller la population du Nord-Kivu. La communauté internationale doit agir pour mettre fin à la violence et à la souffrance dans cette partie de la Rdc, poursuivent les structures de la société civile du coin.

 

Ismaël MATUNGULU

 

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