Le groupe Martin Luther King asbl, une association pour la non-violence active non gouvernementale active, la paix , les droits humains  et la réconciliation au Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), lance un appel urgent au gouvernement congolais et ses partenaires pour qu’il prenne des mesures concrètes afin d’enregistrer les naissances des enfants nés dans les camps de déplacés internes à Goma et ses environs.

Dans une note de plaidoyer, le groupe Martin Luther king asbl, explique que l’est de la RDC est confronté à un cycle de violence depuis plus de deux décennies, ce qui a entraîné des déplacements massifs de populations vers des zones supposées sécurisées. Lors de ces déplacements, de nombreuses femmes accouchent dans les camps, et leurs enfants ne sont souvent pas enregistrés à l’état civil. Cette situation prive ces enfants de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à l’identité, à la nationalité et à l’éducation.

Face à cette situation alarmante, le groupe Martin Luther King asbl formule les recommandations suivantes au gouvernement congolais :

-Organiser une réunion urgente de tous les partenaires impliqués dans la protection de l’enfant pour réfléchir à la problématique de l’enregistrement des enfants déplacés à l’état civil et trouver des solutions adéquates.

-Envisager l’enregistrement digital des enfants dans la province du Nord-Kivu, une solution plus rapide et moins coûteuse que l’enregistrement manuel.

-Poursuivre l’accompagnement des partenaires par l’État congolais dans ce secteur crucial de l’administration.

Le groupe Martin Luther King asbl appelle également la communauté internationale à soutenir les efforts du gouvernement congolais pour garantir l’enregistrement de tous les enfants , y compris ceux des camps de déplacés internes à GOMA et ses environs. « L’enregistrement des naissances est un élément essentiel de la protection des droits de l’enfant et contribue à prévenir l’apatridie » Explique le Directeur de ce groupe Mr Christophe Nyambatsi Mutaka.

Pour ce dernier, le droit à l’identité est établie par la convention relative aux droits de l’enfant ratifié en 1989 qui stipule à son article 7  » que l’enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit au nom, le droit d’acquérir une nationalité, et dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux »

La résurgence du groupe rebelle M23 dans le Nord-Kivu a entraîné de nouveaux déplacements de populations, ce qui aggrave la situation d’enregistrement des naissances dans les camps. Des milliers d’enfants sont désormais confrontés au risque de ne pas être enregistrés à l’état civil, ce qui les prive de leurs droits fondamentaux et les expose à de nombreux dangers.

Notons qu’il est urgent d’agir pour garantir le droit à l’identité de tous les enfants en RDC, en particulier ceux des camps de déplacés internes à GOMA et ses environs, selon le Groupe Martin Luther king asbl qui appelle le gouvernement congolais et la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour remédier à cette situation.

 

MUNGUIKO THIERRY Horneyssie

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