La campagne électorale en République Démocratique du Congo (RDC), lancée officiellement le 19 novembre 2023 en préparation des élections du 20 décembre 2023, a rapidement été ensombrée par des incidents inquiétants.

Des cas de menaces et d’intimidations ont été documentés des deux côtés, tant dans le camp de l’opposition que dans celui de la majorité au pouvoir.

D’après nos sources, certains politiciens affirment être victimes de menaces en raison de leur affiliation politique. Du côté de l’opposition, les partisans font état de menaces émanant des militants des partis politiques associés à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Kambere Muyisa, acteur politique au sein de l’Ensemble de la République, parti politique de l’opposition lié à Moïse Katumbi, a révélé des incidents survenus lors de l’annonce de l’arrivée de Katumbi dans la ville de Goma dans sa campagne électorale le jeudi 23 Novembre 2023. Les partisans de Tshisekedi ont bloqué les routes et l’accès à l’aéroport interdit par les gardes Républicaines sans aucune raison valable, alimentant ainsi les tensions, ajouté kambere Muyissa.

Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux par des jeunes partisans de l’opposition révèlent des allégations selon lesquelles Moïse Katumbi ne serait pas Congolais et que sa femme aurait des liens avec des éléments hostiles à la RDC. Ils ont également mis en garde les sensibilisateurs de Katumbi qui demandaient à la population d’aller l’attendre à l’aeroport. Ces affirmations remettent en question la capacité de Katumbi à diriger le pays en tant que président, selon ces jeunes.

Cependant, la majorité au pouvoir n’est pas non plus épargnée par les menaces. Certains acteurs politiques qui soutiennent le président sortant, Félix Antoine Tshisekedi, rapportent des menaces de la part de l’opposition. Anaclet Makombe, acteur politique de l’Union Sacrée dans la province du Nord-Kivu, a exprimé sa préoccupation face à ces menaces et a appelé à un débat politique basé sur les bilans plutôt que sur l’intimidation.

Le défenseur des droits de l’homme, Dufina Tabu, a souligné l’importance du respect des droits fondamentaux, citant l’article 15 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Ce dernier appelle le Gouvernement Congolais de ne pas se méfier de cette situation qui risque d’avoir des conséquences néfastes dans la communauté vu la situation sécuritaire au Nord-Kivu.

 

MUNGUIKO THIERRY Horneyssie

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