Lâchement abattu par des hommes non autrement identifiés et porteurs d’arme militaire, le pauvre Edmond MBARUSHIMANA MONJA BAHATI vient d’être inhumé ce 1 octobre 2024 à RUTSHURU, son territoire d’origine.

Né le 1e juin 1988 et Licencié en Fiscalités, Douanes et Assises à l’Institut Supérieur de Commerce (ISC-Goma) en l’année académique 2016-2017, il fut d’abord Assistant de Premier Mandat à l’ISC Rutshuru, avant d’être appelé servir la Vierge Marie en sa Radio comme Coordonnateur de la Sous Station de Goma depuis Janvier 2020. D’habitude, il clôturait la journée de son boulot à 16h, pour un total de 8h de travail. Ce vendredi 27 septembre 2024, Il a quitté son poste de Coordonnateur à 15h40, comme tout chef sortirait vite du boulot. Sans savoir où il passerait pour aller se faire assassiner à 19h00 locales à Ndosho, sur l’avenue Lusuli, tout près de l’EP Stawini en commune de Karisimbi, sa grande famille a appris avec douleur cette information « d’inconsolabilité extrême ».

Aucune idée sur son passage, de la Station Radio Maria, aucune idée sur le moyen de transport qui l’aurait amené jusqu’à Ndosho. Toutefois, l’on signale que,  pendant la journée, à l’heure de pause, il s’est rendu au Bureau de l’Etat Civil de la Commune de Goma pour faire inscrire son fils Roberto, né le 17 septembre 2024, dans le livret de la citoyenneté congolaise. 

Ce lundi 30 septembre 2024, les Services de Sécurité de la Province du Nord Kivu ont réussi à mettre la main sur les malfrats, auteurs de ce meurtre, les ont présentés à la visibilité d’une poignée d’écrans médiatiques à la Mairie de Goma. 

Plus de 80 stations de la World Family de Radio Maria ayant été vite saisi des faits, prient pour le retour de la paix en RDC. Et la Radio France Internationale qui pleure en ses termes, a fait tourner une vidéo, où elle exhibe les proches du regretté, pleurant sans espoir, le départ inopiné de MBARUSHIMANA BAHATI, père de trois petits enfants, à savoir VINCENT, ADEL et ROBERTO, ce dernier fils, né à Goma le 17 septembre 2024, dix jours seulement avant la mort du père. 

Toutefois, la population de Goma, qui a assisté à la présentation de ces malfaiteurs par KAMAND KAPEND Faustin, Commissaire Supérieur Principal de Goma, n’a pas encore cru que ce soient ces trois jeunes présumés bandits, tueurs du pauvre Edmond, dont 1 chauffeur de la moto tricycle. 

Des témoignages claires autour du défunt, les témoignages de tout genre se font entendre. 

Pour Monseigneur Willy NGUMBI NGENGELE, Évêque du Diocèse de Goma et Gestionnaire de Radio Maria Goma, estime que ce défunt se revêtait de la droiture dans son savoir-faire. 

« Depuis que j’ai connu Edmond, c’est l’effervescence que je lui réserve. Il est un homme de qualité de rigueur, de paix et de conscience dans ses attributions ».

Son Excellence Willy NGUMBI l’ a dit cet avant midi de ce mardi 1e octobre 2024, alors qu’il célébrait la messe des funérailles de ce pauvre, à la Paroisse Saint Joseph Cathédrale. Et de recommander aux autorités de l’État de siège de «prendre au sérieux leurs tâches et de ramener la paix, longtemps absente à l’Est de la RDC, en ville de Goma, en particulier. » 

Il faut prier pour les assassins, car nous n’avons pas un coureur de haine ni de vengeance contre eux afin qu’ils soient responsables et engagés à bâtir un monde de paix. Car Dieu nous a créés pour être ses partisans, p(… ). 

Au côté de l’Emérite Monseigneur Faustin NGABU, qui a concélébré à cette messe d’actions de grâce, le Révérend Abbé Adeodatus MUHIGI MIGANDA, Directeur Editorial de Radio Maria Goma, confirme que le pauvre Edmond « était un homme de prière, qui se donnait à la Vierge Marie, qui éprouvait un engagement ferme et dévoué aux responsabilités qui lui étaient confiées ; et que je trouvais de temps à temps à la chapelle (… ) en train d’implorer la miséricorde divine de lui faire réussir ses tâches. Je suis convaincu que c’était ici où il puisait sa force. » Ce cas d’assassinat vient allonger la liste d’autres, vécus à Goma, a-t-il ajouté, sous une émotion. 

Serge SANVURA, ancien Camarade du disparu, ayant pris part à cette messe d’accompagnement du défunt, exige que la lumière soit faite par les Autorités compétentes, estimées Protectrices de la population de Goma :

C’est avec une grande tristesse que nous accompagnons notre ami et camarade Edmond BAHATI. Il est inoubliable et nous sommes tristes par son départ. Je reconnais de lui d’un homme pacifique. Nous exigeons que la lumière soit faite par rapport à ce crime contre des innocents et que les coupables soient traduits en justice avec la condamnation la plus lourde . 

La mort qui n’épargne personne et qui n’avertit personne quand elle frappe, est aperçue par les proches de Edmond BAHATI comme « un événement brusque »

À son poste de Coordonnateur à Radio Maria, tout le staff de cette chaîne mariale reconnait de lui un agent de bonne stratégie et directives de promotion d’une entreprise comme celle-ci : Eddy MAKILA, Dieudonné PENDAKAZI, Chantal GASIGWA, Jean Baptiste ASANASE et les tous les autres bénévoles qui n’oublieront jamais sa disparition : 

« Ce vendredi même, j’ai passé la journée à la radio. Entrant signer le billet d’autorisation de frais de transport, Edmond me donne deux stylos ; voilà ce que je qualifie d’héritage», 

« Je prends avec grande valeur le full des livres électroniques que Edmond m’avait envoyé. Parmi eux, l’un en dure est intitulé Aimons-nous vivants, je garde cela en pratique quotidien »,

« Nous sommes partis à Rutshuru ensemble avec Edmond, je garde de lui un frère, pas un chef d’entreprise ». (… ) 

Au Nord Kivu, à Goma et Nyiragongo, en particulier, l’insécurité se redresse actuellement en chef alors même que l’État de siège accomplit ses démarches, malheureusement jugées « inappropriées à ramener la paix ». Le cas d’assassinats de cet homme sème une alerte aux entreprises de médias où souvent les journalistes et les agents sont en danger. 

 

J-Rostand VUSANGI M, 

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