Des conflits fonciers passant par les problèmes coutumiers, le kidnapping, les assassinats, l’accès à l’eau potable et les violences sexuelles et celles basées sur le genre, les dirigeants territoriaux annoncent avoir fourni des efforts qui ont payé.
Cette nouvelle vient de tomber dans une conférence de presse tenue à Nyiragongo ce 19 Octobre 2023 dans le cadre du projet Médias pour le Dialogue de la Benevolencija Grands Lacs.
Le commissaire supérieur principal MALOSA MBOMA, Administrateur Adjoint du territoire de Nyiragongo a dressé un bilan positif de l’action gouvernementale dans l’éradication des facteurs déclencheurs de l’insécurité dans sa juridiction. Parmi les acquis de ce projet qui est en cours, celui-ci a parlé de la présence de l’électricité à Nyiragongo comme l’une des pistes de solution durable contre l’insécurité. Selon lui, la résolution de plusieurs cas des conflits fonciers et coutumiers a permis à la population de souffler pendant un moment. Les citernes de Bushagara et Kibati, en attendant leur distribution aux populations, constituent un atout dans la lutte contre les cas de kidnapping et d’insécurité à Nyiragongo. Par contre, Cet officier supérieur de la police a reconnu la persistance de la circulation des armes à feu dans la population, ce qui pour lui continue d’alimenter quelques poches de résistance. « Malgré nos efforts fournis, certains inciviques détiennent des armes et tracassent la population. À cause de cela, nos services nous signalent certains cas d’incursions armées dans des maisons, des cas d’assassinats…Nous pensons que cela est dû à la situation que traverse le pays actuellement [faisant allusion à la guerre du M23/RDF], Nyiragongo était l’un des seuls territoires en RDC où il n’y avait pas de groupes armés, mais malheureusement les choses ont changé… » a dit MALOSA MBOMA.
Ce constat est partagé la société civile territoriale qui confirme ces avancées sur le plan sécuritaire. « Nous pouvons évaluer à 60% l’action des autorités sur le plan sécuritaire en territoire de Nyiragongo pour ce qui est de la résolution des conflits coutumiers et l’anéantissement de groupes de gangs qui tracassaient la population… » a dit MAMBO KAWAYA Jean Claude, président de la société civile forces vives de Nyiragongo. Celui-ci en a profité pour demander aux autorités de prévenir les foyers latents l’insécurité qui risquent d’exploser d’un moment à un autre.
« J’aimerais interpeller l’autorité sur les cas des conflits fonciers à Nyiragongo. Sur les 363 km2, seulement 30% sont habitables et sont occupés par les maisons de la population, les champs, des sites des déplacés, des cimetières et pire encore, certaines organisations viennent y chercher des concessions pour leurs activités, ceci risque de dégénérer à la longue.», a prévenu MAMBO KAWAYA Jean-Claude.
Il sied de noter que cette activité rentrait dans le cadre de la campagne de plaidoyer médiatique des acquis du programme « ESPER » qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la stabilité dans les zones où est exécuté ce projet.
Stoïcien Sky LWEMBO