L’interview accordée par le leader rwandais à Jeune Afrique ce weekend a mis la lumière sur cette question. Kagame avoue qu’il prend au sérieux les propos de Tshisekedi. S’achemine-t-on vers une l’intensification ou le tarissement du conflit régional ?
Dans cette intervention devant la presse, ce n’est pas le Kagame résilient, méfiant et insouciant connu qui s’est affiché. L’homme qui dirige le Rwanda depuis déjà des décennies semble avoir changé de posture. Lui qui semblait être en éternelle sécurité et maitre de la sous région, comprend que la situation change du jour aux lendemain. Paul Kagame a dans son interview indiqué qu’il ne sous-estimait pas les dires de son voisin Tshisekedi. Il a ouvertement dit qu’il se préparait car un matin celui-ci (Tshisekedi) pourrait se réveiller et concrétiser ses propos. Avec une telle prise de parole, on peut directement comprendre que Paul Kagame comprend qu’il est sécuritairement sécouable et psychologiquement destabilisable
Est-ce que c’est un changement de narratif dans la sous région ou juste une nouvelle manoeuvre politicienne de victimisation? Les analystes sont partagés entre les deux points de vue.
Le président rwandais a laissé sous entendre que son homologue congolais est arrivé à diviser les organisations régionales en liguant la SADC contre EAC.
Du côté congolais on estime que c’est depuis longtemps que le rwandais Kagame range des Etats derrière lui sur base d’in mensonge qui actuellement ne tient plus debout.
Il y a de cela un moment, Kagame ne pouvait pas tenir de tels propos; est-ce qu’il est aux abois? Est-ce qu’il veut encore jouait à la victime ? Toutes les hypothèses sont plausibles.
Dans l’histoire récente, le Président Tshisekedi a menacé de s’attaquer au Rwanda si celui-ci poursuivait son appui aux terroristes du M23. Cette menace semble être ignorée sur terrain mais considérée dans des discours.
Stoïcien Sky Lwembo