La société civile du groupement de Bugorhe, dans le territoire de Kabare, signale un récent incident survenu en fin de cette semaine, où des tirs nourris ont retenti dans le centre commercial de Kavumu aux environs de deux heures du matin.
Les détonations, rapprochées et intenses, ont semé la panique parmi les résidents qui ont cru à une attaque ennemie. À cette occasion, Justin Mulindangabo, président de cette structure citoyenne, a exprimé sa profonde indignation lors d’un entretien accordé à notre rédaction.
Cette structure dénonce les exactions répétées des présumés éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui, selon M. Mulindangabo, sèment la terreur au sein de la population locale.
« Nous vivons dans la psychose et la peur permanente», a déclaré M. Mulindangabo. Selon lui, les tirs de balles résonnent avec une telle régularité dans la région qu’il ne se passe plus deux jours sans qu’ils ne soient entendus. «Cette situation insupportable plonge les habitants dans un climat de terreur constant », a-t-il ajouté.
Mulindangabo a également déploré le silence des autorités compétentes face à ces incidents à répétition.
« Aucune explication n’a été fournie à la population quant à l’origine de ces tirs, laissant libre cours aux rumeurs et à la peur », a-t-il souligné.
Face à cette situation intolérable, la société civile de Bugorhe lance un appel pressant aux autorités militaires. Elle exige le rétablissement de l’ordre et le contrôle strict des éléments des FARDC. M. Mulindangabo demande notamment que les munitions distribuées aux soldats soient comptabilisées afin d’éviter tout dérapage.
Il sied de noter que, M. Mulindangabo a réaffirmé la détermination de la société civile à continuer de dénoncer ces abus jusqu’à ce que justice soit rendue et que la paix revienne dans la région.
Daniel Kabika