Avec une parcelle de pouvoir sur les autres déplacés de guerre, certains en profitent pour les écraser.

À maintes reprises, des cas dégradants sont signalés dans plusieurs camps des déplacés en territoire de Nyiragongo, dommage que depuis le début des cris d’alarme rien de concret ne soit fait pour remettre l’ordre.

Dans le site des déplacés de Don Bosco Ngangi dans le groupement Munigi, plusieurs victimes de la guerre se lamentent de la façon dont  elles sont traitées par leurs chefs de blocs et chefs des sites.

« C’est depuis plus de 3 mois que les vivres sont distribués mais seuls les proches de notre chef de bloc en bénéficient. Nous figurons sur toutes les listes mais quand il s’agit de distribuer les vivres pour notre bloc, nous voyons de nouvelles figures venir et repartir avec tout. Nos chefs des blocs et chefs des sites n’aimeront jamais que la sécurité soit rétablie pour qu’on rentre  à la maison » a indiqué Anifa (prénom modifié), déplacée originaire de Rutshuru.

« il me demande toujours de coucher avec moi pour qu’il me priorise parmi les bénéficiaires. Pour la première fois j’avais feint de promettre le faire avec lui. On avait fixé un rendez-vous mais avant le jour-J il y a eu une distribution. Pour moi c’est l’unique fois que j’ai reçu des vivres. Depuis qu’il s’est rendu compte que je ne suis pas prête pour ça, il ne m’inscrit plus ou soit s’il le fait, il ne m’appelle plus et je ne reçois rien. » a témoigné Chantal (prénom modifié), une ressortissante de rutshuru.

Ces témoignages sont certains parmi la multitude que l’on puisse récolter dans différents camps des déplacés à Nyiragongo.

Comme pour confirmer tout ceci, deux chefs des blocs n’ont pas voulu nous recevoir en découvrant que c’était la matière à traiter.

Des plaintes sont déposées auprès de leur hiérarchie mais, les changements sur terrain sont quasi inexistants comme le disent différentes victimes.

Stoïcien Sky LWEMBO

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