Du retard de l’heure de l’ouverture des bureaux de vote au tâtonnement de certains membres des BDV [Ndrl: Bureau de Vote] passant par la délocalisation de certains centres de vote et l’impréparation de certains témoins des candidats, des difficultés d’utilisation du dispositif électronique de vote [DEV], certains petits faux pas ont justifié que les équipes n’étaient pas encore prêtes.

En ville de Goma, plusieurs centres de vote ont ouvert largement après 06h00 qui était l’heure officielle d’ouverture. Certains entre-eux ont lancé les opérations soit 08h, soit à 09h. Mais avant cela, on pouvait voir de gens à la recherche de leurs noms sur les listes des électeurs. Certains parmi eux se lamentaient après qu’ils remarquent que leurs noms ne figurent nulle part. Malheureusement certains parmi-eux ne recevaient pas de suite favorable. « Je suis là depuis 6h, je vérifie sur les listes mon nom ne figure nulle part. Mais si c’est l’application android de la CENI que j’utilise, je me retrouve ici. Quand j’essaie de demander aux agents électoraux, ils me disent qu’ils ne peuvent rien pou moi. Pour eux je dois rentrer car je ne voterai pas … » a témoigné madame Nsimire.

Ce cas de Madame Nsimire est l’un de multiples notifiés dans plusieurs centre.

Anicet, un jeune d’environ 30 ans ne sait plus organiser son programme de la journée, lui ne comprend pas ce qui traîne. « Pourquoi nous faire attendre jusqu’à ce point? Vont-ils nous donner  à manger? Pour commencer me vote ils nous prennent en otage comme si nous n’avions plus rien à faire. »; disait-il visiblement en colère.


Au centre de vote Les volcans, qui était d’ailleurs situé à l’école La Pépinière avant qu’il ne soit délocalisé. Dans plusieurs bureaux de vote, on avait l’impression de vivre la même scène: soit ce sont les membres du BDV qui tâtonnent sur soit c’est la coordination des activités dans le bureau qui faisait défaut. « Il nous a fallu une période considérable pour la formation. Sinon ici personne ne sait ce qu’il doit faire. »; a lâché une dame, membre d’un bureau de vote.

Cette situation a créé une lenteur dans la poursuite des opérations.

Certains bureaux de vote ont dû poursuivre les activités jusqu’à 18h30 ou 19h alors qu’initialement la clôture était prévue à 17h.

La délocalisation de certains centres de vote a joué sur la participation de certains électeurs.  «  J’ai été enrôlée au centre la pépinière, j’arrive sur place on me dit qu’il faut que je monte vers les Volcans. Je n’ai pas que ça à faire. Je voterai en 2028 »; a indiqué une dame visiblement en colère rencontrée à l’école La Pépinière.


Plusieurs électeurs et membres des bureaux de vote n’ont pas été à mesure d’utiliser le dispositif électronique de vote. Cela serait du au manque de sensibilisation de la part de la CENI. « Je ne parviens pas à introduire le bulletin dans la machine » a crié un une dame dans un bureau de vote au centre Mizeituni en territoire de Nyiragongo. D’un autre côté ce sont certains agents de la CENI qui éprouvent des difficultés pour ce qui est de l’usage du DEV. «  Comment va-t-on allumer cette machine? Appelez le technicien s’il-vous-plait » a signalé un president d’un bureau de vote à l’institut Nyabushongo à Goma.

A vrai dire les élections ont lieu mais, étions-nous capable de les organiser et qu’elles soient fiables en respectant ce délai? N’était-il pas mieux d’assurer une correction anticipative de ces couacs pour la bonne tenue de celles-ci? La contestation des résultats est-elle évitable de la part des parties prenantes? En tout cas attendons voir la suite de ce processus électoral qui est encore en marche.

Stoïcien Sky LWEMBO

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