Comme cela est une coutume, le président de la République doit se conformer à cette règle : prononcer un discours à la nation, le discours qui donnera un go à son mandat à la tète de la nation.
Tout le pays reste suspendu aux lèvres du président et scripte mot à mot tout ce qui sort de sa bouche.
Ce 20 Janvier 2024, le president réélu Tshisekedi s’est adressé à la nation devant un stade plein comme un oeuf. Il a touché tous les points essentiels pour l’émergence du pays. Ce qui a retenu l’attention de nos analyste se trouve à la page 7 de son discours : « Mes très chers compatriotes, je vous ai entendus! ».
Certains analystes pensent que cette phrase est la synthèse de tout ce qu’il a dit tandis que pour les autres c’est la poursuite de son deuxième livre des promesses.
« Le Président savait ce qu’il voulait exprimer en le disant. Ça prouve encore sa bonne foi pour redorer l’image du pays et cela en fonction de ce qu’il a appris durant ses 5 premières années et, pendant la période des campagnes » indique Liro Gift, un jeune artiste musicien qui a la vingtaine et qui, visiblement est acquis à la cause du president de la république. Celui-ci va plus loin en évoquant même une autre partie du discours présidentiel pour prouver la bonne foi presidentielle. « Chers compatriotes, j’ai appris à communier avec vous et à mieux vous connaitre dans ce qui vous anime autant que dans ce qui constitue le lot de vos principales attentes et préoccupations. » a-t-il poursuivi. Pour Gift, laissons au President un peu de temps pour agir.
Un autre côté ne voit pas les choses de cette même façon. Ici on estime que le chef de l’Etat est dans le français comme il l’a toujours fait selon Cynthia, une opposante habillée en T-Shirt d’un parti politique d’opposition et, qui a eu des mots durs envers le président Tshisekedi. « Ce n’est pas la première fois qu’on entend ça de sa bouche. Monsieur Tshisekedi ferait mieux de ne rien dire au lieu de faire attendre les congolais pour rien apporter de nouveau. De tas de promesses mais au finish quoi? rien de concret. Son premier mandat s’est soldé par un résultat négatif concrétisé par son holdup électoral du 20, 21, 22, 23, 24 et 25 Décembre et son faux deuxième mandat commence par des promesses qu’il oublie après les avoir tenues. » a dit Cynthia. Pour celle-ci, Tshisekedi 1 reste égal à Tshisekedi 2. « On ne peut rien espérer. Il ne nous a pas entendu, c’est encore un mensonge bien calibré. Il reste le Tshisekedi que nous avons connu! » a poursuivi Cynthia.
En tout cas les camps se positionnent déjà et, l’opposition comme la majorité se rangent en ordre de bataille pour cette deuxième phase constitutionnelle du président Tshisekedi.
Lucien Baraka Birongo est analyste politique indépendant, lui pense que le chaque mot qui vient de la bouche du président a un sens particulier et, rien ne sert de se limiter à une interpretation superficielle. « Je vous ai entendus peut être interpreté de plusizurs facons : soit il a compris le peuple congolais dans un sens positif ou soit dans un sens négatif. Dans le sens positif il pourrait avoir constaté que le peuple congolais est très exigeant et amoureux de son pays. Dans l’autre sens, le Président aurait constaté que le peuple est naïf et dupe. Par là je veux parler d’un peuple qui ne grandit jamais et facile à manipuler… A chaque discours se cache certains effets, soit de la réalité ou soit de la démagogie. c’est au peuple de suivre à la loupe la concrétisation du contenu du discours prononcé par un politicien » précise Lucien.
Indiquons tout de même que ce nouveau mandat du président Tshisekedi commence avec une majorité dans son camp, partant de son score publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante et confirmé par la cour constitutionnelle jusqu’à la configurations des assemblées communales, provinciales et nationale, le President aura une large marge de manoeuvre pour concrétiser sa vision pour le pays, à moins qu’une baguette magique vient changer la direction du vent.
Stoïcien Sky LWEMBO