La jeunesse bénicienne prouve une fois de plus qu’elle sait allier art et engagement social. Le dimanche 26 octobre 2025 dernier, la salle Bercy de Beni-Cité a accueilli une représentation théâtrale poignante présentée par les élèves du Complexe scolaire Prince de la Paix-Beni. Intitulée « Une sainte révolution du maître », la pièce explore avec émotion les difficultés et les injustices que subissent les enseignants en Kingolaxie, pays fictif qui fait écho à la situation réelle de nombreux éducateurs congolais.

Photo prise lors de la cérémonie dans la salle Bercy de Beni

Au centre du récit se trouve Jean Vuhanya, un instituteur passionné et intègre, mais écrasé par la pauvreté et l’indifférence de la société. Sa mort tragique devient le catalyseur d’un mouvement de révolte pacifique. une « révolution sainte » menée au nom de la dignité, de l’éducation et de la justice sociale.

En lançant un message, à travers cette fiction, les jeunes acteurs interpellent non seulement les autorités, mais aussi l’opinion publique sur la condition des enseignants, souvent laissés pour compte malgré leur rôle essentiel dans la formation de la nation.

La pièce est le fruit d’un travail collectif entre élèves et encadreurs du Complexe scolaire Prince de la Paix-Beni, un établissement privé agréé par l’État et géré par les Pères Assomptionnistes. Située en commune de Mulekera, quartier Butsili, dans la province du Nord-Kivu, l’école propose plusieurs options, notamment en Sciences, Industrie agricole et Commerciale et gestion.

Pour les responsables de l’établissement, ce projet artistique vise à encourager les élèves à réfléchir sur les réalités sociales du pays tout en développant leur créativité. « Le théâtre est un outil d’éducation, de prise de conscience et de changement », a confié un encadreur présent lors de la représentation.

Face à un public ému et attentif, les jeunes comédiens ont su transformer la scène en un espace de vérité. Leur interprétation sincère et énergique a suscité de vifs applaudissements, saluant à la fois leur talent et la profondeur du message véhiculé.

À travers « Une sainte révolution du maître », ces élèves rappellent que l’art peut être une arme pacifique pour éveiller les consciences et redonner espoir à ceux qui se sentent oubliés. Leur cri du cœur résonne bien au-delà des murs de la salle Bercy, appelant à un véritable sursaut pour la dignité des enseignants congolais.

 

La rédaction