Les membres des coopératives d’épargne et de crédit IMARA BUKAVU, TULINDE HAZINA, KAWA, MECRECO, NYAWERA, GHALA LETU, MUDAKA, ainsi que les clients de la Banque de Commerce et de Développement (BCD) et de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) ont fait un sit-in le mardi 3 décembre 2024, devant les locaux de la Banque Centrale du Congo à Bukavu.
Cette mobilisation vise à dénoncer le détournement de leurs économies et à réclamer la restitution de leurs fonds.
Les manifestants, principalement des épargnants victimes de détournements dans des institutions de microfinance et des banques, expriment leur colère face à une situation qu’ils jugent inadmissible : leurs économies sont détournées en toute impunité.
Selon Makombe Kabare, président de la Ligue des Consommateurs des Services au Congo-Kinshasa (LICOSKI ASBL), ces victimes réclament une somme estimée à 60 millions de dollars américains. Ce problème dure depuis plus de dix ans, et aucune solution concrète n’a été apportée à ce jour.
M. Kabare appelle le président de la République à intervenir auprès des autorités compétentes pour débloquer cette crise financière. « Il est urgent que la gouvernance financière du pays prenne des mesures pour résoudre ce problème », déclare-t-il.
Il convient de souligner que de nombreux cas de détournement d’épargnes par des institutions de microfinance ont été signalés à Bukavu. Face à cette situation, les victimes se retrouvent dans l’incertitude, ne sachant pas vers qui se tourner après avoir travaillé dur pour économiser.
Cette mobilisation à la Banque Centrale du Congo est donc un cri de détresse lancé par des épargnants qui exigent justice et la restitution de leurs fonds.
Daniel KABIKA