Le nouveau président de la société civile du Nord-Kivu Guel Mamlaka a lancé un appel ce mercredi 4 décembre 2024 à l’endroit des autorités, lors de sa première prise de parole officielle depuis sa nomination. Selon lui, les préoccupations majeures de la population congolaise ne résident pas dans une éventuelle révision constitutionnelle, mais plutôt dans l’amélioration de leurs conditions de vie et le rétablissement de la paix à l’Est du pays.
« Il est incompréhensible que, tandis que la population souffre de pénuries en tout genre, une part importante du budget national soit allouée au fonctionnement des institutions », a-t-il dénoncé. En effet, il estime à près de 60% la portion du budget national consacrée aux dépenses du Sénat, de l’Assemblée nationale, de la Présidence et des ministères. « Cet argent devrait être réinjecté dans l’économie pour améliorer le quotidien des Congolais », a-t-il insisté.
Pour le président de la société civile du Congo Guel Mamlaka, le débat autour de la Constitution est, dans le contexte actuel, un luxe que le pays ne peut se permettre. « La population n’a pas les moyens de se préoccuper de questions aussi abstraites alors qu’elle est confrontée à des problèmes concrets tels que le manque d’accès à l’eau potable, à l’électricité, et à des soins de santé de qualité », a-t-il expliqué. Il a également souligné l’importance de restaurer la paix dans la région, notamment dans le Nord-Kivu, où les affrontements armés sont récurrents.
Les propos du nouveau président de la société civile du Congo trouvent un écho favorable auprès de nombreux Congolais, lassés par les querelles politiques et désireux de voir des améliorations concrètes dans leur vie quotidienne. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander aux dirigeants de se concentrer sur les problèmes sociaux et sécuritaires qui minent le pays et surtout sa partie Est où la population du Nord-Kivu et confrontée au problème du M23.
Les autorités devront désormais faire face à un dilemme : continuer à privilégier les questions politiques ou répondre aux aspirations de la population, disent les observateurs.
Notons que le président de République démocratique du Congo Félix Antoine Tshekedi continue à tout faire pour convaincre toutes les couches de la population afin de changer la constitution.
Rédaction