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Comme s’il n’y avait que quelques têtes pour se passer les postes comme dans un royaume. Peut-on s’attendre à de nouveaux résultats tout en maintenant la même formule ? Il semblerait que la réponse ici soit non! Et pourtant c’est ce qu’espère désespérément la population congolaise qui voit les jeux politiques au-dessus de ses voeux.

L’Union Sacrée, plateforme politique du président Tshisekedi a procédé à l’élection de son candidat aux prochaines élections du président de l’Assemblée Nationale. Vital Kamerhe,  président du parti Union pour la Nation Congolaise UNC et proche du président de la République l’a emporté face à deux autres poids lourds au sein de l’Union Sacrée : Bahati Lukwebo, président de l’Alliance de Forces Démocratiques pour le Changement AFDC, et Christophe Mbosso Nkodia M’pwanga, président du parti Convention pour la République et le Démocratie CRD.

Chose drôle, tous ces baobabs qui se battaient pour ce poste ont déjà été aux affaires depuis des décennies.

Christophe Mbosso Nkodia M’pwanga

Mbosso, né en 1942, actuellement il a pratiquement 82 ans. Il entre aux affaires depuis 1977 : plusieurs fois ministre, député national, candidat president de la republique, president du bureau d’âge de l’Assemblée Nationale, president du bureau définitif de l’Assemblée National. Bref, pendant 47 ans, Mbosso a tout glané.

Bahati Lukwebo

Lukwebo, né en 1956, il a pratiquement 68 ans aujourd’hui. Bahati est dans le domaine publique depuis 1991, celui-ci a été vice-président de la Commission Finances, Banques et Monnaie de la Conférence Nationale Souveraine, administrateur directeur commercial à la Banque de Crédit agricole, conseiller de la republique, député durant le parlement de transition et président de la Commission économique et financière du Haut Conseil de la République, administrateur délégué général de la SONAS « Société nationale d’assurances » . Il a été  plusieurs reprises ministre, député national, questeur de l’Assemblée, président du sénat. Comme le précédant, le pays a tout donné à Mr Bahati.

Vital Kamerhe

Kamerhe: né en 1959, il a aujourd’hui 65 ans. Celui-ci fait son apparition aux affaires à partir des années 1988 après son initiation en politique en 1981 selon lui. commissaire général du gouvernement chargé du suivi du processus de paix dans la region de grands lacs, plusieurs fois ministre, député national, membre des cabinets des ministres, président de l’Assemblée National, Candidat président de la Republique, directeur de cabinet du président, condamné puis acquitté dans le projet de 100 jours, lui aussi a tout occupé dans ce pays.

Chose drôle, ces trois qui ont tout bénéficié du pays, ne veulent plus rien lâcher; comme qui dirait «l’appétit vient en mangeant. » mais, pour eux ce n’est plus l’appétit; c’est déjà une boulimie.

Mais pourquoi seulement eux? N’ont-ils pas d’autres personnes dans leurs formations politiques qui seraient désignées pour occuper des postes actuellement ? Entretemps, le pays est rempli des jeunes, où sont-ils dans leurs formations politiques ?

Quelle différence entre le Lukwebo, Kamerhe et Mboso d’il y a 10 ans et celui d’aujourd’hui? Sera-il capable d’apporter du nouveau et de réaliser ce qu’il n’a pas réalisé il y a 10-15-20 ans au même poste? L’expérience semble dire non!

Avec leur envie persistante du pouvoir, ceux-ci orchestrent un conflit des générations. On a toujours cru qu’en politique il n’y a pas de retraite,  mais aussi on a toujours dit qu’un bon leader c’est celui qui prépare sa suite et pas celui qui l’étouffe. Malheureusement ce qui est vécu c’est l’étouffement de la nouvelle génération par ces assoiffés du pouvoir qui veulent se retrouver sur toutes les tables, qu’importe le repas servi.

Est-il vrai que le Congo change avec les memes acteurs éternels qui semblent ne viser que leurs intérêts mesquins? N’est-ce pas que les memes causes produisent les memes effets?

Bientôt Vital Kamerhe va revenir à la tête de l’Assemblée Nationale, on ne sait pas encore quels postes occuperont Mboso et Lukwebo au-delà du fait qu’ils soient députés, mais, une chose reste sûre, nous restons septique face à l’efficacité des nouveautés qu’apporteront tous les anciens «mobutistes » puis « muzeistes » puis «kabilistes » devenus «tshisekedistes ».

Stoïcien Sky Lwembo

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