Un total de 40 personnes en majorité des filles issues des associations féminines, associations des jeunes, différentes écoles et personnes vivant avec handicap étaient réunies ce Lundi 13 Octobre 2025 par la Fondation BiEsther FoBE ASBL en collaboration avec la MONUSCO ( Section Genre et Section Conduite et Discipline ainsi que sa division de la protection de l’enfant). C’était dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Fille qui intervient chaque le 11 Octobre.
Dans cette grande activité qui a vu la participation d’une très grande délégation de différentes sections de la Monusco Nord Kivu, partenaire de la Fondation BiEsther, l’ambiance était au rendez-vous.
Présentation sur les droits des jeunes filles dans un contexte des conflits
Avec des thématiques développées qui ont mariées les besoins des participants, leur proactivité a marqué ce moment d’échange d’expérience et de décryptage des sujets prévus.
Plusieurs modules étaient développés et dont les plus importants portaient sur la mise en œuvre de la résolution 2250 et le leadership féminin, le droit des jeunes filles dans un contexte de conflit, la protection des filles et la lutte contre les violences et abus sexuels ainsi que l’implication des filles dans la mode en œuvre de l’agenda Femme, Paix et sécurité (Résolution 1325). Dans un cadre purement participatif, toutes ces thématiques ont été développées par les représentants de différentes sections de la Monusco présents et ceux de la Fondation BiEsther.
Présentation sur la protection des filles et lutte contre les violences et abus sexuels.
Pour la Fondation BiEsther, Zaîna Chaupanga Mignonne, Directrice Générale, a expliqué les motivations derrière la conception de cette idée. Selon elle, tout part du contexte du Nord Kivu où la fille a subi et continue à subir beaucoup d’exactions qui violent des droits. Pour remédier à cela, toute l’équipe organisatrice a pensé à l’accompagnement de certaines filles par leur conscientisation.
« Le message apportée à la jeune fille était de lui dire qu’elle doit lutter contre les abus et exploitations dont elle fait l’objet. Nous avons insisté sur ses droits qu’elle doit défendre, son implication et sa participation dans le processus de la paix.» a dit Madame Mignonne.
Photo de faille
À l’allure où vont les choses, la Directrice de FoBE se veut confiante. Pour elle, des activités pareilles sont vraiment efficaces, expliquant cela par le fait qu’elles jouent sur la personne dans sa personnalité. Celleci s’est dit rester convaincue que les jours à venir seront meilleurs pour la jeune fille.
«Heureusement la jeune fille est en train de comprendre qu’il est temps de se mettre au travail pour défendre ses droits. La fille Congolaise jusque-là est en train de se réveiller, nous pouvons le témoigner par l’existence des organisations féminines qui œuvrent déjà dans la promotion des leurs droits. Notre mission reste désormais de booster leurs actions par des sensibilisations afin de raviver la flamme de confiance qu’elles ont et qu’elles doivent alimenter jour et nuit. » a renchéri Madame Mignonne.
Mme Zaina Chaupanga Mignonne, Directrice Générale de la Fondation BiEsther ASBL
Les participantes à la séance ne sont pas restées calme. Elles ont eu l’occasion de partager leurs avis, témoignages et engagements personnels. C’est comme Sarah Birate qui a noté qu’elle venait de comprendre le rôle de la fille dans la recherche de la paix. Pour elle, les compétences acquises, grâce à la FoBE et la Monusco, lui permettront de ne plus laisser aux autres le pouvoir de marcher sur ses droits.
Nathalie Koné Traoré de la section Genre au sein de la Monusco Nord Kivu
Il est clair que certaines notions étaient nouvelles pour certaines participantes qui ne l’ont pas caché. C’est le cas de Gloria Katiro qui a confirmé être agréablement surprise de savoir qu’au sein même de la Monusco il y a des mécanismes de suivi et de sanction à l’endroit des agents qui seraient tentés d’abuser ou d’exploiter les jeunes filles. Pour elle, cela est une garantie pour les filles comme elle qui pensaient que les agents du système onusiens et leurs affiliés étaient des intouchables.
Mr Achille Murhabazi du Bureau terrain section genre à la Monusco
Toujours dans les échanges, l’une des représentantes des personnes vivant avec surdité s’est réjouie de cette séance confirmant qu’elle lui donnait désormais la parole et la place dans la communauté.
« J’ai appris que le handicap ne m’empêche pas d’être utile à ma communauté et de participer à la paix. » a-t-elle dit.
Une participante vivant avec surdité et s’exprimant par des gestes.
Pour certaines participantes, au-delà de la satisfaction et des remerciements adressés aux organisateurs, la séance était une occasion de prendre conscience de leur état actuel et de ce qu’elles feraient réellement pour la société. C’est comme Esther Aksanti qui a indiqué devenir un élément de changement dans sa communauté.
Esther Aksanti, l’une des participantes
« Je suis contente d’avoir participé à cette séance qui était vraiment riche. Ce que j’ai appris aujourd’hui, je promets de transmettre aux autres par tous les moyens à ma disposition. Il est vrai que nous avons des forfaits mais que nous utilisons pour des futilités et pourtant ils nous serviraient à faire autre chose. Désormais, je compte utiliser mes réseaux sociaux pour sensibiliser les autres à promouvoir les droits des jeunes filles. » a dit Esther Aksanti.
Présentation sur la protection des filles et lutte contre les violences et abus sexuels.
Il est évident que les besoins sont encore énormes pour que la fille jouisse effectivement de ses pleins droits. Heureusement des actions voient le jour et permettent à plusieurs filles de se réveiller. C’est désormais à celle-ci qui s’est réveillée de se mettre à l’action et non remettre à demain ce qu’elle peut faire aujourd’hui, ce qui constituerait une perte de temps inutile.