Le Club RFI Goma a célébré la Journée Mondiale de la Santé Mentale avec les acteurs humanitaires ce 10 Octobre 2025. Un total de 50 invités issus de 35 organisations humanitaires internationales et locales était présent. Parmi ceux-ci on pouvait compter 10 responsables des Centres de Santé et Comités de Santé et de développement, 4 représentants des écoles partenaires du Club RFi, une représentation de la Division Provinciale de la Santé et les organisations nationales et internationales. La thématique du jour portait sur «La santé mentale des aacteurs humanitaires pour une action efficiente».
Cette journée a aussi marqué la clôture officielle du projet «Agissons pour paix » qu’exécutait le Club RFI Goma depuis le 14 Septembre 2023.

Me Bashwira Zacharie, Coordonnateur du Club RFi Goma a profite de cette opportunité pour annoncer la création d’un département d’accompagnement psychologique destiné à soutenir les acteurs humanitaires et tout professionnel exposés aux traumatismes secondaires. Il a justifié la création de cette structure par la persistance du besoin dans la communauté.
« Prendre soin de ceux qui prennent soin des autres, c’est garantir la qualité, la durabilité et l’humanité de notre action collective. » a-t-il insisté.
Selon lui, cela a même conduit à l’organisation de cette journée par le Club RFi Goma, mettant un accent particulier sur les acteurs humanitaires œuvrant dans le secteur de santé mentale et soutien psychosocial pour célébrer cette journée.

Marcellin Balame, Psychologue au sein du Club Rfi a indiqué que plusieurs thèmes ont été développés ce jour.
«Nous avons développé des thématiques importantes sur le traumatisme vicarien, les traumatismes secondaire chez les humanitaires. Nous avons évoqué les conséquences que peuvent apporter les traumatismes secondaires»
Ces thématiques appréciées par les participants ne les ont pas laissés sans réagir. Kasereka Josué, psychologue clinicien à l’hôpital Heal Africa a montré ce que représente la prise en charge psychologique des acteurs humanitaires pour lui.
« Elle est très importante dans le cadre de l’amélioration de l’action humanitaire parce que l’impact de celle-ci est influencé par l’état émotionnel, l’état mental du donateur qui est l’humanitaire. » a-t-il dit.
Cet avis est partagé par Maman Kavira Marcelline Yeye représentante des personnes vivant avec handicap.
«Nous travaillons pensant que nous sommes en train d’apporter de l’aide pendant que nous-mêmes nous ne nous aidons pas. Nous faisons face à beaucoup de défis, des traumatismes. Nous sommes tous les temps en face des victimes. Après qu’on les ait écoutées, partagé leurs peines, les histoires; en retour, nous devenons également des victimes. » a-t-elle dit.

A l’issue de cette séance, les organisations représentées ont remercié le Club Rfi Goma. C’est comme Madame Vira Esther cheffe de projet de l’organisation Aidprofen qui, en louant les efforts du Club RFi Goma, a montré les conséquences de l’exposition des acteurs humanitaires aux problèmes psychologiques. Pour celle-ci, l’organisation hôte vient de montrer ce que nombreux taisent: les soucis psychologiques des humanitaires.
C’est le même cas pour Madame MULULU KAVIRA Rachel, de l’organisation FUDEI. Selon elle, cette projection du Club RFi mérite d’être accompagnée.
«Le Club Rfi nous montre aujourd’hui que quand nous les humanitaires notre santé mentale est en crise, le travail n’est plus fait en bon escient. » a-t-elle souligné.
On doit tout de même préciser qu’ensemble, participants humanitaires et membres du club RFi Goma, ont discuté sur une approche à mettre en œuvre par les humanitaires.

Selon mignonne Matendo, psychologue Clinicienne au sein du Club RFI, cette approche est très importante. Pour elle, celle-ci permettra aux humanitaires de faire face aux différents traumatismes secondaires auxquels ils sont confrontés tout au long de l’exécution de leurs missions dans la communauté.
Le Club RFi Goma humanitaire qui se démarque par ses actions sur terrain. De la santé à l’éducation en passant par l’accompagnement psychologique des déplacés et retournés de guerre, le peacebuilding… il est désormais rare de ne pas reconnaître l’empreinte de cette organisation sur terrain.
La Rédaction