Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu a exprimé ce vendredi 10 janvier 2025 dans une déclaration, sa satisfaction suite aux récentes arrestations de membres d’un réseau mafieux impliqués dans des spoliations foncières à grande échelle dans la ville de Goma.
Dans une déclaration datant de ce vendredi, le collectif a salué l’action de l’autorité provinciale le général major Peter cirmwami,qui a permis de rétablir l’État congolais dans ses droits. Cependant, les mouvements citoyens ont souligné que ce succès ne doit pas occulter l’ampleur du problème des conflits fonciers à Goma, souvent liés à la guerre et à l’instabilité
Les investigations menées par les autorités provinciales ont permis de mettre à jour un réseau des mafias orchestré par Michel MIBANGA IDI MANOAH, qui, se servant de faux documents, s’est approprié indûment 31 parcelles appartenant à l’État congolais.
Les mouvements citoyens, tout en saluant les efforts du Gouverneur de province, rappellent l’urgence de mettre en place des solutions durables pour prévenir de nouveaux conflits fonciers. Ils formulent plusieurs recommandations à l’endroit des autorités :
– Demander à l’autorité provinciale de délimiter la plage publique à la partie des privés pour éviter des problèmes dans les prochains jours.
-Enquêtes indépendantes : La réalisation d’enquêtes approfondies sur les conflits fonciers à Goma permettrait d’identifier les causes profondes de ces problèmes et de proposer des solutions adaptées.
-Protection des défenseurs des droits de l’homme et les acteurs de la société civile qui alertent sur la spoliation : Les personnes travaillant sur les questions foncières doivent bénéficier d’une protection adéquate, car elles sont souvent exposées à des risques.
-Clarification des titres fonciers : Il est urgent de mettre en place un système de cadastre fiable et transparent afin de clarifier les droits de propriété et de prévenir les conflits.
-Aménagement d’espaces publics : La ville de Goma a besoin d’espaces publics de qualité, comme la plage de Kamuchanga, pour améliorer le cadre de vie de ses habitants.
Par ailleurs, le collectif a insisté sur l’importance de clarifier le statut juridique de certaines zones litigieuses, telles que Kamuchanga, afin d’éviter de nouveaux conflits. Ils ont également demandé un soutien accru du gouvernement aux défenseurs des droits humains qui travaillent sur ces dossiers sensibles.
Les mouvements citoyens ont rappelé dans leur déclaration que les conflits fonciers à Goma sont complexes et multiformes, touchant des quartiers entiers comme Sabago, Foyer Social, TZF, et des sites emblématiques comme le cimetière de l’Itig et le Camp Munzenze. Ils ont souligné que ces conflits sont souvent liés à la corruption, à l’impunité et à l’absence de mécanismes de règlement efficaces.
Notons que les mouvements citoyens de Goma se félicitent des progrès réalisés dans la lutte contre les spoliations foncières, mais appellent à une vigilance constante et à une action résolue de la part des autorités pour mettre fin à ce fléau qui gangrène la ville.
Rédaction