Les femmes qui tiennent les étals de viande dans les marchés de Goma traversent une période particulièrement sombre. La flambée du taux de change du dollar américain et la faible circulation de la monnaie ont réduit leur activité et les contraignent souvent à travailler à perte.
L’impact de cette double peine économique est palpable dans les témoignages poignants des vendeuses. L’une d’elles, interrogée par Au pic de l’info, a livré un constat alarmant : « Auparavant, avec mon capital, je pouvais acheter jusqu’à 100 kg de viande et je vendais tout dans la journée. Aujourd’hui, je ne peux me permettre que 30 ou 40 kg, et il me faut parfois deux à trois jours pour les écouler entièrement. »
Cette situation montre la fragilité de ces petites entreprises face aux fluctuations économiques. La hausse du dollar renchérit le coût d’achat de la viande. Parallèlement, la rareté de la devise dans le circuit économique local freine le pouvoir d’achat des consommateurs, qui hésitent à dépenser pour des produits comme la viande, perçue comme non essentielle en période de crise.
Les conséquences restent multiples pour ces femmes et leurs familles. La diminution des ventes entraîne une baisse significative de leurs revenus, rendant difficile la couverture des besoins essentiels tels que la nourriture, les soins de santé et l’éducation des enfants. De plus, la viande invendue risque de se détériorer, entraînant des pertes financières supplémentaires et de maladies au cas elle se détériore.
Face à cette crise, de nombreuses vendeuses se retrouvent prises à la gorge, contraintes de réduire leurs marges, voire de vendre à perte pour éviter un gaspillage total de leur marchandise. L’inquiétude grandit quant à la pérennité de leurs activités et à leur capacité à subvenir aux besoins de leurs foyers.
Notons que plusieurs banques restent fermées dans la ville de GOMA et l’aéroport international qui servait à exporter vers Kinshasa et d’autres endroits des quantités importantes de viandes. Et celà depuis l’occupation de la ville par l’AFC/M23.
Rédaction