En République démocratique du Congo, plusieurs femmes présentes dans des sites miniers des creuseurs artisanaux sont victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre.
Selon Madame Léonnie Kandolo, experte Genre et présidente de l’Ong Protection Enfant Sida « PES en sigle », les femmes présentes dans les sites miniers n’ont pas d’informations nécessaires sur leur prise en charge en cas de violence à leur égard.
Elle appelle à cet effet à une sensibilisation et un renforcement des capacités des femmes actives dans les sites d’exploitation minière sur la lutte contre le VIH-Sida et les infections sexuellement transmissibles.
« Ce que l’Etat et les Ongs peuvent faire dans un premier temps, je crois, c’est de créer des centres médicaux dans les sites miniers artisanaux ou dans leur proximité. Parce que les femmes qui sont là sont en contact avec les produits chimiques et attrapent des maladies.
Nous avons même vu des cas de fausses couches et beaucoup de malformations chez les enfants. Donc, il est important que ces femmes puissent avoir un suivi médical.
A cause des violences sexuelles et basées sur le Genre, il est également important qu’elles aient des formations par rapport au VIH et aux maladies sexuellement transmissibles et qu’elles puissent se soigner», plaide Mme Léonnie Kandolo.
Elle répondait aux questions de Daniel Makasi au cours d’un épisode du podcast Tetea Mazingira, un podcast sur la Gouvernance des Ressources Naturelles.
Dans un article publié le 28 juin 2022 par impacttransform.org, il est noté que les travailleuses minières artisanales ont longtemps été privées de la prospérité associée au secteur. Le plus souvent motivée par la pauvreté, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle offre des salaires plus élevés que d’autres activités de subsistance et peut même être décrite comme une démarche entrepreneuriale.
Cet article indique que le travail des creuseurs artisanaux est un travail plus lucratif que les emplois en milieu agricole ou en petite entreprise. Toutefois, en raison de croyances culturelles profondément ancrées dans les mœurs, les femmes sont souvent privées de l’accès à ces ressources financières tout en continuant à s’occuper du foyer et des enfants.
Daniel Makasi