L’Association des Volontaires du Congo (ASVOCO) a lancé ce vendredi 21 Mars 2025 un appel au gouvernement congolais, l’exhortant à envisager l’adoption de la double nationalité comme une voie potentielle pour résoudre la crise persistante qui ravage l’est de la République Démocratique du Congo. Selon cette organisation de défense des droits humains, car selon elle la discrimination raciale demeure au cœur des maux qui affligent le pays.
Dufina Tabu, président de l’ASVOCO, a exprimé cette position lors d’une déclaration faite ce vendredi à Au pic de l’info, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, célébrée chaque année le 21 mars. Son objectif est de sensibiliser les Congolais à l’idée que toute personne désireuse d’acquérir la nationalité congolaise et de contribuer à l’intérêt national ne devrait pas en être empêchée.
« La double nationalité est la seule voie qui peut sauver ce pays », a déclaré Dufina Tabu. « La Constitution de notre pays stipule que toute personne née en RDC avant 1960, qu’elle soit blanche, noire ou jaune, peut acquérir la nationalité congolaise. Dans notre domaine des droits humains, l’article 15 de la loi sur la nationalité garantit à chacun le droit à sa nationalité, le droit de la changer, et le droit de ne pas en être privé. L’affirmation selon laquelle notre nationalité est indivisible est une forme d’exclusion. Il est temps d’accepter les gens, comme le prévoit la Constitution, qu’ils soient Français Congolais, Belges Congolais ou Arabes Congolais. »
Quelques jours avant l’éclatement de la guerre qui a occasionné la chute de GOMA et bukavu, le gouvernement congolais avait entamé une campagne sur la révision de la Constitution, une campagne qui n’était pas soutenue par plusieurs partis de l’opposition accusant le président Félix tshisekedi de vouloir briguer un troisième mandat.
La proposition de l’Asvoco intervient dans un contexte difficile pour la population de l’est de la RDC, marquée l’avancé du M23 et la prise de plusieurs autres entités comme le chef lieu du territoire de Walikale malgré de nombreuses cessez-le-feu de décrétés les pays et organisations régionales qui tentent de faire la médiation pour trouver a cette crise qui a coûté la vie à plus de 7000 personnes fin janvier dernier à Goma selon le gouvernement congolais.
Notons que L’ASVOCO estime que l’ouverture à la double nationalité pourrait favoriser l’intégration et la cohésion sociale, contribuant ainsi à apaiser les tensions.
Rédaction