Au cours d’une série des séances de formation allant du mercredi 14 au 17 Juin 2023 à Mwenga centre et Kasika, différents leaders locaux dont 73 dans le site de kasika et 132 dans celui de Mwenga centre ont été outillés par le comité provincial des formateurs en éducation à la paix au Sud-Kivu sur demande de l’AAP, agence d’achat de performance.

Oscar MUNGALIKI, l’un des formateurs du PBEA fait savoir que la manière dont les participants intervenaient avec des idées enrichissantes, prouve que cette formation était un besoin capital dans la communauté.

Ainsi, la formation a tourné entre autres sur l’identification et l’analyse des conflits ; la prévention et la résolution pacifique des conflits en recourant à la médiation et la négociation. Etc.

Les participants sont satisfaits de disposer désormais des outils nécessaires pour s’impliquer dans la prévention et gestion des conflits.

C’est le cas de MASHAURI MISIMBWA, chef de village de KALAMBO et bénéficiaire de cette formation qui exprime sa satisfaction et exprime le vœu de voir ces genres de formation etre organisé deux ou trois fois l’an, car à Mwenga, lui comme chef est témoin des conflits des multiples couleurs et ampleurs.

« Cette formation je l’apprécie beaucoup, car elle va nous aider à réunir la population qui était divisée. On va commencer par la sensibilisation afin de trouver des compromis dans les conflits que nous avons actuellement dans nos villages, nos familles. Par exemple les conflits champêtres…. Nous félicitons l’AAP et nos formateurs qui sont des bons maitres car ils nous ont bien appris comment analyser les conflits. Vraiment s’il y a moyen on peut même installer une radio pour la paix afin de passer le message à ceux qui sont loin… », a-t-il indiqué.

De son coté, Nestor MALENGA, mobilisateur communautaire de l’aire de santé de BISENDE, trouve que la formation vient de tomber à point nommé car il y a beaucoup de conflits qui devisent la communauté du jour au jour et qui sont à l’origine de la pauvrette à Mwenga.

« Cette formation était un besoin attendu depuis longtemps, mais auquel on n’avait pas encore trouvé une réponse. Par rapport à tout ce que nous venons d’avoir comme connaissance, c’est une réponse à toutes ses préoccupations majeures qui ont demeuré longtemps dans nos communautés.

 Nous avions appris que lorsqu’il y a un conflit qui arrive, nous devons chercher à identifier d’abord le conflit, et puis chercher les causes qui ont été à l’origine et c’est par là que nous pouvons le résoudre. En termes de technique de résolution des conflits, lorsque le conflit est là, il n’y a plus moyen de l’échapper, il faudrait chercher à réunir les parties prenantes, et procéder par la médiation ou le dialogue pour trouver une solution », a-t-il ajouté avec fierté.

Pépin ILUMBA, nutritionniste superviseur de la zone de sante de Mwenga, délégué pour suivre le déroulement de la formation ajoute que cette dernière est une réussite car c’était un besoin ressenti dans la zone en proie à des conflits et des plaintes diverses.

«Comme vous le savez, avec les projets des résiliences dans la zone, il y a des appuis en intrants et autres qui causaient des conflits de tous genres comme le détournement, les conflits entre les chefs coutumier et les infirmiers,…cette formation était vraiment la bienvenue dans cette zone de santé et va aider la population. Aussi part la méthodologie des formateurs, nous apprécions le PBEA parce que les facilitateurs sont vraiment à la hauteur. Quand j’ai interrogé quelques participants, j’ai compris qu’ils aimeraient que la formation aille au-delà de 3 à 4 jours…donc ça intéresse », a-t-il conclut.

Signalons que cette formation était organisée par PBEA en collaboration avec l’agence d’achat de performance, AAP avec comme objectif de former les acteurs de la paix capables de gérer pacifiquement les conflits communautaires et contribuer efficacement à leurs préventions.

Le PBEA, en anglais “Peace bulding Education advocy” est un noyau provincial des formateurs en éducation à la paix avec une expertise des nombreuses années en la matière.

 

Elie CIRHUZA.

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