Une conférence de sensibilisation s’est tenue ce 20 juin 2025 à l’université officielle de Bukavu(UOB), sous le thème : « Donnez le sang, donnez l’espoir. Ensemble, sauvons des vies. » Un événement marqué par la présence de professionnels de la santé, d’étudiants engagés, et de nombreux volontaires déterminés à faire bouger les lignes face aux urgences sanitaires locales.

C’est le Dr Fernand manga , pédiatre aux cliniques universitaires et enseignant à l’université officielle de bukavu qui a ouvert la cérémonie et ce dernier a insisté sur l’urgence du don de sang pour les patients atteints de drépanocytose. Cette maladie génétique, très répandue en Afrique subsaharienne, affecte la forme des globules rouges et provoque des douleurs chroniques, des anémies sévères et des crises vaso-occlusives. « Les transfusions sanguines sont souvent la seule solution pour soulager les crises et prévenir les complications graves », a-t-il expliqué. Dans le Sud-Kivu, où les infrastructures médicales sont limitées, l’accès au sang sécurisé reste un défi de taille.

Le Dr Roland Lwandiko  DES 2 en médecine interne à l’université officielle de bukavu, a enchaîné en exposant sur la corrélation qui existe entre paludisme et besoins transfusionnels. « Le paludisme, notamment chez les enfants et les femmes enceintes, est une cause majeure d’anémie aiguë. Dans les cas graves, seule une transfusion permet de sauver le patient », a-t-il rappelé. Il a souligné que l’insuffisance des stocks de sang dans les hôpitaux aggrave les taux de mortalité dus à cette maladie endémique dans la région.

Du côté du Dr Daniel Misona chargé de la promotion du don de sang au centre provincial de la transfusion sanguine sud-kivu, il ya quand-même des chiffres porteurs d’espoir. De 68,5 % en 2022, le taux de participation aux campagnes de don de sang dans la province du Sud-Kivu est passé à 86,8 % en 2024. Une progression remarquable, fruit d’un travail constant de sensibilisation dans les milieux scolaires, universitaires et religieux. Toutefois, il a prévenu que « la demande en sang augmente plus vite que l’offre », appelant à des engagements plus durables.

La clôture de la conférence a été marquée la remise des diplômes aux donneurs qui ont déjà fait un an mais également par une intervention inspirante d’Emmanuel Lungele Yanda, président du club des donneurs de sang de l’UOB. « Donner son sang, c’est faire preuve de solidarité, de responsabilité et d’humanité », a-t-il déclaré avec conviction. De nombreux étudiants ont signé leur adhésion au club, promettant de participer activement aux prochaines campagnes de collecte.

Au-delà des données et des analyses médicales, cette conférence a transmis un message clair : le don de sang n’est pas seulement un geste technique, c’est un acte profondément humain, capable de redonner espoir à ceux qui l’ont perdu. Les organisateurs ont rappelé que chacun peut être un héros du quotidien en donnant un peu de soi pour sauver beaucoup.

Notons que, la mobilisation autour du don de sang à Bukavu est un pas important vers une société plus solidaire et résiliente. Face aux maladies telles que la drépanocytose et le paludisme, chaque goutte de sang devient un symbole d’espoir. Rejoindre le mouvement des donneurs, c’est s’engager pour la vie. Alors n’attendez plus : Donnez votre sang, donnez l’espoir. Ensemble, sauvons des vies.

 

Patricia Helene 

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