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A l’approche des élections législatives nationales en RDC, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Nicolas Kyalangalilwa qui manifeste ses inquiétudes et certains défis à relever face au processus électoral 2023 présente par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Le non respect du processus électoral est une question qui préoccupe beaucoup de futurs candidats aux prochaines élections. Nicolas Kyalangalilwa explique son inquiétude face à cette situation, dans une interview faite ce Vendredi le 11 Août 2023 au bureau provincial du parti Leadership pour le Développement et la Gouvernance (LDG) sis à Bukavu.

La constitution de la République Démocratique du Congo prévoit une seule voie pour accéder au pouvoir. C’est par les élections qu’un parti peut accéder au pouvoir et donc le peuple doit s’exprimer par le vote libre et transparent.

Qu’estce qui handicape le processus électoral ?

« Ceux qui sont au pouvoir mettent en mal le processus démocratique. Le cas échéant nous avons vu les gens qui étaient au pouvoir et quand ils sont arrivés à la période électorale, tout d’un coup il faut un processus électoral taillé à leur image », précise Nicolas.

Quel est le rôle de la cour constitutionnelle à cette période ?

« Nos lois prévoient que c’est la cour constitutionnelle qui proclame et qui valide d’ailleurs les potentiels candidats. Il est un instrument central dans le processus électoral », a-t-il précisé en manifestant un sentiment d’indignation dans la lenteur de la validation des candidatures à la députation nationale.

Nicolas Kyalangalilwa nous explique que dans la démocratie il doit y avoir la séparation du pouvoir. Il fallait donc qu’un autre pouvoir soit l’autorité finale par rapport à d’autres pouvoirs. Malheureusement dans notre pays comme dans d’autres pays africains le pouvoir exécutif prend les deux autres pouvoirs, c’est-à-dire le pouvoir parlementaire et judiciaire sont pris comme ce petit enfant dans la brousse le « subjugue ».

Nicolas précise que la première entorse c’est celle-là. C’est une cour constitutionnelle taillée sur mesure de ceux qui sont au pouvoir.

Que pensez-vous de ces candidats qui choisissent leurs membres de famille comme leurs suppléants ?

« Notre parti LDG a été prudent car moi-même je n’ai pas aligné un familier et je dois souligner qu’il n’y a rien d’illégale à cela, car la loi ne l’interdit pas au contraire il y a le problème d’éthique, il fallait pas une classe politique familiale. C’est ainsi que nous avions été prudents en disant à nous candidats de n’est pas tombés dans cette erreur et je crois que ça été faite », a-t-il précisé.

Certains futurs candidats s’engagent au processus électoral, mais ils ont du mal à y croire. La CENI dit qu’il aura bel et bien les élections, raison pour laquelle Nicolas Kyalangalilwa fait savoir qu’ils doivent toutefois être prêts, par ce qu’on n’a pas le choix comme.

« Le vote c’est l’unique voie d’accéder au pouvoir. Par rapport au processus actuel vraiment nous ne croyons pas à ce processus, car il est chaotique par rapport aux anciens mais nous espéreront faire mieux », a-t-il dit.

Est-ce que l’opposition n’est pas représentée dans la CENI ?

« Le problème est que l’opposition n’est pas représentée et pourtant la loi demande que l’opposition soit représentée. Chaque politique de soi-disant l’union sacrée se choisissait sa personne dans la CENI et vous allez voir que chaque année ça se percute dans le processus. », fait savoir Nicolas en insistant que ceux qui y sont comme des oppositions, sont des fruits issus de la majorité au pouvoir et c’est ce qui constitue la deuxième entorse.

Quand vous aviez un président de la CENI qui n’a pas le moyen de sa politique et les gens de la CENI qui sont en train d’entrer dans la grève ça se percute dans le dépôt des candidatures, même si cette tricherie le peuple doit s’exprimer malgré la tricherie qui est préparée en avance et nous nous sommes engagés dans le processus électoral car nous avons un contrat social à respecter.

Quelles sont vos recommandations face à cette situation ?

« Nos revendications ont été claires, nous avions formulées et nous avions dit qu’il faut une cour constitutionnelle révisée et ça ne doit pas prendre plus d’une année. Il suffit que chaque partie désignes ses acteurs selon la loi. Il faut une CENI  toutes parties sont représentées » rappelle Nicolas.

Il continue en disant, « Nous avions demandé l’audit externe du fichier électoral comme nous sommes encore dans le processus des récoltes des candidatures et qui ne doit pas durée aussi deux semaines et c’est par une organisation de renommée internationale et s’il y a la volonté de la CENI on aura un fichier électoral inclusif et indépendant » a-t-il conclu.

Il sied de noter que Nicolas Kyalangalilwa Mulondani est future candidat à la députation nationale et il est le président fédéral du parti politique Leadership pour le Développement et la Gouvernance (LDG) de Matata Ponyo.

Elie CIRHUZA

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