C’est au total 112 enfants qui sont pris en charge par l’orphelinat Foyer de l’Espérance Amour, une structure humanitaire située au quartier Himbi dans la commune de Goma. Parmi ces enfants, 96 sont en âge scolaire et suivent les cours. Malheureusement, mille et une difficultés sont enregistrées pour répondre à ce droit fondamental.  

L’administration de cette institution d’encadrement des enfants désœuvrés n’hésite pas à évoquer les multiples défis auxquels elle fait face dans l’accompagnement éducatif de ces derniers. Selon elle, tout commence à leur arrivée. Il est difficile de déterminer si oui ou non l’enfant peut commencer son cursus scolaire, qu’il s’agisse des capacités physiques ou mentales.

« Savoir l’âge exact de l’enfant est un peu difficile. Nousrecevons les enfants orphelins malnutris et puis nous partons avec leur quotient intellectuel. Nous avons un enseignant qui s’assure de la mise à niveau ici. Quand il nous dit que cet enfant peut aller étudier ailleurs dans une école normale, on l’envoie continuer ses études. Mais savoir son vrai âge c’est vraiment difficile; la malnutrition affecte son quotient intellectuel et sa croissance physique. » indique Judith Karekezi, la logisticienne de l’orphelinat.

A cette première difficulté s’ajoute une autre et, cette fois-ci, pas la moindre : la prise en charge leurs fournitures et frais scolaires. Selon Madame Karekezi, le manque de fonds joue en leur défaveur et accentue leur situation de vulnérabilité.

« La prise en charge de ces enfants est très difficile parce que nous n’avons pas de financement. Par manque de fonds, tout devient difficile. Pour que ces enfants étudient, nous négocions avec les autorités scolaires. Il arrive qu’une personne nous vienne en aide avec un sac du riz ou de haricot. Pour équilibrer, nous lui demandons de passer à l’école pour payer pour cet enfant. C’est de cette façon que ces enfants terminent l’année scolaire grâce aux personnes de bonne volonté. » s’alarme Madame Karekezi.

Malgré cette situation, Madame Judith Karekezi garde espoir. Elle pense que c’est possible de voir la situation changer. Et pour y arriver, celle-ci a un message clair à adresser aux partenaires.

«Nous appelons toute personne, physique ou morale, de bonne volonté, de venir aider ces enfants. L’éducation est un pas pour ces enfants laissés par les parents. Cet enfant qui étaient mourant de la malnutrition a aussi besoin de vivre comme tout le monde. Nous souhaitons que ces enfants bénéficient d’une meilleure éducation comme les autres… » a-t-elle dit.

La situation de l’orphelinat lOrphelinat Foyer de l’Espérance Amour est l’image de la réalité que traversent les institutions évoluant dans ce secteur.

Il est indispensable de braquer les regards de ce côté pour venir en aide à ces enfants comme le souhaite Madame Judith Karekezi.

Ibrahim Lukoo