L’Union de Soutien pour le Développement de la Femme USDF et le  Centre des Ressources, des Recherches et des Formations pour les Femmes CRF sous la houlette du Collectif des Associations Féminines pour le Développement CAFED ont célébré la journée internationale de la jeune fille ce 11 Octobre 2025. Pour cette occasion, une vingtaine des filles ont été réunies pour parler de leur autonomisation et éducation au numérique dans le contexte des crises.

Venues de plusieurs quartiers et structures en ville de Goma, ces jeunes filles ont parlé de la promotion de leurs droits. Pour la facilitatrice, les filles étaient ignorées et reléguées au second plan, ce qui ne permettait pas leur émergence. C’est partant de cela que ces organisations ces féminines de penser au développement ont pensé développer cette thématique avec les filles à l’occasion de leur journée. Selon Me Collette Bwira, la matière du jour a permis de relever les défis majeurs liés aux droits que les filles rencontrent. Et pour les conscientiser, ces droits étaient mis en exergue pour leur conscientisation.

Me Collette Bwira, facilitatrice de la séance.

«…Nous avons mis l’accent sur le droit de l’égalité et la non discrimination, le droit à l’éducation, le droit à l’appartenance dans une famille, le droit de protection, le droit à la parole… Nous avons également rappelé à ces jeunes filles que leur autonomisation ne concerne pas seulement l’aspect économique. Nous avons démontré qu’elle doivent être autonomes sur les plans physique, psychologique, économique et social. » a noté Me Colette. Celle-ci a indiqué que la jeune fille est le pilier principal de sa propre autonomisation.

L’éducation numérique qui était aussi au rendez-vous a permis aux filles de comprendre comment elles doivent se comporter face au monde digital. Dans les échanges, les participants ont évoqué les effets aussi positifs que négatifs du numérique sur la vie d’une jeune fille selon la façon dont elle l’utilise.

Les participants pleins de joie n’ont pas manqué de partager leur satisfaction.

Félicité Numbi, Participante

Pour eux, cette séance était une occasion de comprendre les droits des jeunes filles et leurs responsabilités individuelles et sociales. C’est le cas de Félicité Numbi qui a indiqué que son autonomisation devient son objectif principale.

Rolande Tezo, Participante

Pour Rolande Tezo, son questionnement intense d’avant la séance a obtenu des réponses satisfaisantes et elle s’en réjouit.

Aurélie Numbi, Participante

Aurélie Numbi, une autre jeune fille a insisté sur les aspects numériques qui ont attiré son attention. Selon elle, les filles sont souvent des victimes parce qu’elle ne savent pas comment utiliser les outils numériques. Elle a promis d’assurer un usage efficient du numérique afin de ne pas tomber ou relayer des antivaleurs.

Au milieu, Stemy Ngeve, Participante

Stemy Ngeve qui, selon elle, avait des difficultés à prendre la parole et exprimer ses idées devant la masse, et surtout les filles, s’est réjoui de la formation, la qualifiant d’ouverture pour son émancipation.

Israël Mwisha, Participant

Pour équilibrer, dans la salle on pouvait voir des garçons venus célébrer cette journée avec les jeunes fille. Ceux-ci ont aussi pris la parole, promettant d’accompagner les jeunes filles pour arriver à leur effective autonomisation. C’est le cas de Monsieur Israël Mwisha qui a garanti de sensibiliser les autres filles pour qu’elles sachent que leur valeur principale réside avant tout dans leur autonomie économique, physique, psychologique et sociale.

Tous les participants ont unanimement remercié les organisateurs pour cette initiative, émettant ainsi le souhait de la voir réunir d’autres filles qui en ont besoin dans la communauté.

Denise Luvatsungana, Coordonnatrice de l’USDF

Madame Denise Luvatsungana, Coordonnatrice de l’USDF, a remercié les participants pour leur proactivité. Elle a indiqué qu’à l’issue de cette séance, les filles devront comprendre qu’elles ont un mandat à faire dans ce monde. Pour la suite, madame Denise a indiqué que ces filles devront restituer la formation afin de permettre aux autres filles de découvrir leurs droits.

Jacqueline Mukanda, présidente du CRF

Cela a été corroboré par Madame Jacqueline Mukanda, présidente du CRF. Selon elle, ces filles ont l’ultime responsabilité de sensibiliser les autres,

«qu’elles ne gardent pas ce qu’elles ont appris aujourd’hui, qu’elles restituent aux autres dans la communauté » a-t-elle dit.

Cette séance, évaluée par les organisateurs et les participants, est une réussite. Pour eux, celle-ci est un pas pour l’automatisation de la jeune fille. La suite dépendra du premier pas posé, et ceux-ci estiment être sur la bonne voie.

La Rédaction