A l’occasion de la journée du 8 mars 2023, l’organisation Action pour la Paix l’Education et la Défense des Droits Humains (APEDH) a organisé une activité dans le territoire de Nyiragongo pour sensibiliser la communauté sur les mécanismes de protections et prévention des violences basées sur les genres (VSBG) et l’exploitation et abus sexuels commis à l’égard de la femme.

Madame Brigite Kwigomba, directrice exécutive de l’APEDH, a souligné l’importance de trouver des mécanismes pour protéger les femmes dans cette région où elles sont souvent les victimes des atrocités liées à la guerre. Elle a expliqué que l’APEDH avait choisi la digitalisation pour améliorer les mécanismes communautaires de prévention de droits de la femme, car la technologie évolue rapidement et il est important que la lutte contre les VSBG évolue également.

« Vous voyez avant on utilisait de lettre, de messages de bouches à l’oreille etc, mais aujourd’hui avec le téléphone tout est facile est rapide et aussi ça permet de garder la confidentialité et de trouver une réponse le plus vite possible, c’est pourquoi nous avons songé échanger avec toutes ces femmes aujourd’hui sur la digitalisation de mécanismes de prévention » a poursuivi la Directrice exécutive de l’APEDH.  

Au cours de la table ronde organisée par l’APEDH, plusieurs femmes de la communauté vivant dans le territoire de Nyiragongo ont partagé leur expérience et ont été sensibilisées sur les différentes formes de VSBG, notamment l’esclavage sexuel, l’exploitation sexuelle et le viol. ACHENI Fitina, une participante, a souligné que les femmes doivent travailler autant que les hommes et a encouragé les mères à scolariser leurs filles autant que leurs fils. Elle a également remercié l’APEDH pour l’activité qui lui a permis de comprendre l’importance de cette journée de réflexion pour les droits et la liberté de la femme.

FEZA, une autre participante, a appelé toutes les femmes à ne pas cacher qu’elles sont victimes de VSBG, mais plutôt à se rendre rapidement à la police ou au bureau de l’APEDH pour obtenir de l’aide. Elle a également mis en évidence la notion d’esclavage sexuel et d’exploitation sexuelle, soulignant que ces pratiques étaient malheureusement très répandues dans la région.

Cécile KIBUNZILA, une des panélistes, a exposé les mécanismes de protection et de prévention pour éviter le viol et aider les femmes à se protéger si elles sont victimes. Elle a également appelé les femmes à sensibiliser les autres femmes de la communauté et à encourager les victimes à dénoncer les violences qu’elles subissent. Pour cela, un numéro vert a été mis en place pour alerter l’APEDH et une boîte de suggestion a été installée.

Notons que l’activité organisée par l’APEDH s’inscrit dans le cadre de son projet de protection et de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels à l’égard des femmes et des filles dans la province du Nord-Kivu, une province de la RDC qui a connu plusieurs violences de Groupes et dont les femmes sont toujours victimes des hommes armés. Cette activité est soutenue par l’Organisation Internationale de la Francophonie OIF en sigle. Cette journée de sensibilisation a permis de mettre en lumière les différentes formes de VSBG et l’importance de protéger les femmes dans cette région touchée par la guerre.

 

MUNGUIKO THIERRY Horneyssie

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