Depuis plus de 16 mois déjà en datant de septembre 2021, le territoire de Lubero vacille dans la guerre. Le cas le plus récent est celui qui a déversé plus de 4800 déplacés enregistrés, venus de Beni d’une part et de Rutchuru d’une autre, et qui vivent aujourd’hui sans assistance digne.
La cité de Kirumba se nourrit habituellement des récoltes de champs, alors même que les agriculteurs traversent des trajectoires en longues distances ; comme vers l’ouest à Kabumba, Kiranga, Kisuyi, Kitobindo, Luofu,… où la récolte est presque normale. A l’Est comme vers Hutwe, Kisimba, Kalingatha, Kikubo, … où les champs y sont rares à la suite de l’infertilité du sol et aux activités de pêche les plus alléchantes. Le Nord et le Sud de la cité sont non fréquentés par les cultivateurs.
Face au surpeuplement de la cité majoritairement du 3e âge, la cité de Kirumba subit une menace. Elle coure des risques de tout genre, comme la malnutrition. Plus les cultivateurs sont peu nombreux, plus les denrées alimentaires diminuent, alors même qu’elles l’étaient pendant la période d’avant-guerre.
En ce sens, ce samedi 27 mai 2023, Monsieur Obed KAMBALE KIHEBO, Autorité Communale de Kirumba , alerte sur le cas et s’inquiète de la tangente descendante que fait montre la nouvelle démographie de sa municipalité :
« L’heure est grave ici à Kirumba où nous assistons déjà à des cas de décès causés par la famille dans des camps des déplacés ; ils vivent actuellement sans aides humanitaires. En plus les activités champêtres n’évoluent pas faute de l’insécurité causée par les présumés FDLR et autres groupes armés qui secouent les champs des paisibles cultivateurs. Cette guerre est une mauvaise couleur pour notre cité », a-t-il fait entendre aux medias de la place, au cours l’évaluation des activités de sa juridiction.
En outre, les usagers de la route national N°2 n’ont pas encore eu gain de cause. Leur trafic est jusqu’à présent mis en déroute ; les combattants du M23/RDF sèment toujours horreur et ignominie sur l’axe reliant Kirumba et Kiwanja en territoire de Rutchuru, chose qui affame les commerçants et handicape cette coopération d’échanges économiques :
« Nous avons régressé dans nos activités commerciales faute de la fermeture de l’axe reliant Kirumba et Goma. Y passer c’est vendre le cœur sous la vie ou la mort que peuvent provoquer les éléments du M23 et les alliés ; c’est pourquoi nous supportons la famine tout en étant dans notre cité… », avance un trafiquant, ému de la barbarie actuelle à l’Est de la RDC.
Il faut signaler que les députés élus du territoire de Lubero s’étonnent de voir l’œil impuissant de l’Etat de Siège, instauré depuis mai 2021 comme État d’urgence ; qui, par des mesures appropriées, contribuerait à la pacification des entités du Nord Kivu. Chose étonnante le M23/RDF ensanglante la région sous l’exercice dudit État.
J-ROSTAND VUSANGI M.