Depuis dimanche dernier 26 février 2023, les villages de Kanyangiri, Kanywero et Kazaroho, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, sont le théâtre d’atrocités perpétrées par les rebelles du M23. Selon les sources locales, plus de 40 personnes ont été tuées dans ces agglomérations alors qu’elles allaient au champ ou en revenaient.
Les acteurs de la société civile ont dénoncé ces actes ignobles et ont appelé les autorités à agir rapidement pour mettre fin à cette situation qui endeuille la paisible population. Isaac Kibira, un activiste des droits de l’homme dans la chefferie de Bwito, a exprimé sa consternation face à cette situation. Il a appelé le gouvernement à venir en aide aux familles des victimes et a demandé à la communauté internationale de documenter les atrocités du M23. L’Union Européenne a également été appelée à agir pour mettre fin à cette violence.
Les villages de Kirumba, Kagando, Marangara, Katsuba-Rutovu et Rushege sont aussi concernés. Les corps de certaines victimes sont encore dispersés dans les champs, pendant que pour ceux dont les corps ont été retrouvés les funérailles sont organisées un peu partout dans ces villages précités.
Il est à noter que selon la feuille de route des chefs d’Etats-majors de défenses de l’EAC réunis le 9fevrier à Nairobi au Kenya , il était prévu que le M23 se retirer définitivement de Rumangabo, Rutshuru, Kibumba, le territoire de Nyiragongo, Karenga, Kirolirwe et Karenga dans le territoire de Masisi entre le 28 février et le 10 mars. Cependant, cette dernière attaque remet en question leur engagement envers la paix dans la région.
La population locale craint que cette violence ne se propage dans d’autres parties de l’est de la RDC. Les autorités devront redoubler d’efforts pour protéger les civils et mettre fin à cette situation d’insécurité.