Le 30 août dernier, la ville de Goma avait été secoué par une repression sanglante lorsqu’une opération des Forces Armées ciblant les fidèles de la secte mystico-religieuse AGANO LA UWEZO WA NENO a tourné au massacre. Alors que le gouvernement congolais initialement annonçait un bilan de 51 morts, un bilan contredit par un député de Goma suite à de nouvelles informations qui viennent d’émerger, révélant une situation beaucoup plus sombre que prévu.
Le député national élu de Goma, Jean-Baptiste Kasekwa, a tenu une conférence de presse le mardi 12 septembre pour présenter ses propres conclusions sur le carnage à Goma. Selon lui, le bilan s’élève à 75 morts, 85 blessés graves et 142 détenus, des chiffres bien supérieurs à ceux annoncés par le gouvernement congolais. Il accuse le gouvernement de vouloir tromper l’opinion nationale et internationale en minimisant l’ampleur de la tragédie.
Kasekwa évoque également la possibilité que le bilan continue à augmenter à mesure que des blessés non pris en charge correctement sont identifiés, et que certaines personnes demeurent introuvables. Cette situation suscite une inquiétude croissante quant à la véritable ampleur de cette répression brutale.
Face à cette tragédie, Jean-Baptiste Kasekwa appelle les deux chambres du parlement congolais à se réunir en congrès dès la rentrée parlementaire prévue le 15 septembre prochain. L’objectif est de voter en faveur de la poursuite du dossier et de la mise en accusation du Président de la République et du Premier Ministre pour haute trahison. Kasekwa insiste sur le fait que les responsables de cette répression brutale doivent être tenus pour responsables de leurs actes.
Le député de Goma, déterminé à ce que justice soit rendue, souhaite que le président de la République, Felix Antoine Tshisekedi, et le Premier Ministre de la RDC Sama LOKONDE soient traduits en justice pour garantir que les violations des droits de l’homme ne restent pas impunies.
En réponse à ces révélations choquantes, un collectif de mouvements citoyens et certaines structures de jeunes ont annoncé une journée ville morte le mercredi 13 septembre pour exiger la libération des fidèles de la secte mystico-religieuse AGANO LA UWEZO WA NENO et réclamer justice pour les victimes. Toutefois, cette manifestation a été interdite par le maire de la ville de Goma kapend KAMAND Faustin laissant planer des interrogations quant à la liberté d’expression et de rassemblement dans le pays.
L’incident du 30 août dernier dans la ville de Goma en RDC, caractérisé par une répression sanglante contre les fidèles d’AGANO LA UWEZO WA NENO, continue de susciter l’indignation et la colère. Le bilan révisé à la hausse par Jean-Baptiste Kasekwa soulève des questions sur la transparence du gouvernement congolais et la nécessité de rendre justice aux victimes.
Notons que la situation reste tendue, avec des appels à la justice et à la liberté d’expression qui continueront probablement à résonner dans tout le pays et au-delà suite aux événements du 30Aout dernier dans la ville touristique.
MUNGUIKO THIERRY Horneyssie.