Rosalie Bisimwa est une femme géologue qui s’engage pour l’autonomisation des femmes dans le secteur minier en République démocratique du Congo (RDC). Elle est la coordinatrice de la Dynamique des femmes des mines (DYFEM), une organisation qui travaille à améliorer les conditions de vie et de travail des femmes dans les mines de la RDC. Bisimwa vit à Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Depuis 2022, Rosalie Bisimwa participe en tant qu’experte dans le podcast Tetea Mazingira sur la gouvernance des ressources naturelles. Son organisation DYFEM est parmi les structures de la société civile congolaise qui fournissent des ressources sur la gouvernance dans les industries extractives, le genre et le développement territorial.
Bisimwa est une défenseure passionnée des droits des femmes présentes dans le secteur minier. Elle travaille pour mettre fin à la discrimination et à la violence à l’égard des femmes dans les mines. Elle aime travailler dur pour améliorer la vie des femmes dans les mines et elle est un modèle pour les jeunes filles de la région.
Les défis pour les femmes géologues dans les industries extractives
Rosalie Bisimwa affirme que les femmes géologues ont du mal à trouver un emploi dans les entreprises minières. En effet, le secteur minier est encore très masculin et les femmes sont souvent victimes de discrimination.
Pour s’en sortir, les femmes géologues se tournent vers des organisations pour la promotion des femmes dans les mines ou vers le métier de cartographe minière. Les organisations pour la promotion des femmes dans les mines aident les femmes à développer leurs compétences et à trouver un emploi dans le secteur minier.
Le métier de cartographe minière est un métier qui est de plus en plus exercé par les femmes, nous confie-t-elle. Les cartographes sont responsables de la création de cartes des mines. Elles utilisent des logiciels de cartographie pour créer des cartes qui permettent aux mineurs de trouver les ressources minérales.
Violences dans les mines en RDC
Le travail de Rosalie Bisimwa est important car il contribue à améliorer les conditions de travail des femmes dans le secteur minier. Elle lutte contre la discrimination et la violence à l’égard des femmes dans les mines. Elle encourage les femmes à poursuivre leurs rêves et à devenir géologues.
Rosalie Bisimwa a déclaré que la violence à l’égard des femmes dans les sites miniers en RDC est un problème grave qui doit être résolu.
Selon elle, la violence à l’égard des femmes dans les mines est un problème complexe qui a de nombreuses causes, notamment la pauvreté, l’inégalité et le faible niveau d’application des lois et des politiques protectrices. Les femmes qui travaillent dans les mines sont exposées à de nombreux types de violence, notamment le viol, les abus physiques et les menaces.
Elle indique que la violence à l’égard des femmes dans les mines peut avoir des conséquences dévastatrices sur la vie des femmes, y compris la santé physique et mentale, les difficultés financières et la perte de l’emploi. Il est important de prendre des mesures pour lutter contre la violence à l’égard des femmes dans les mines, notamment en sensibilisant aux problèmes, en renforçant les lois et les politiques protectrices et en fournissant des services de soutien aux femmes victimes de violence.
Des pistes de solution vers les mines sans violences à l’égard de la femme
Voici quelques-unes des choses que les gouvernements et les entreprises peuvent faire pour lutter contre la violence à l’égard des femmes dans les mines :
- Mettre en place des lois et des politiques qui protègent les femmes contre la violence et les discriminations
- Former les agents de police et les autres responsables chargés de l’application de la loi sur la violence à l’égard des femmes et sur la manière de la prévenir et de la punir
- Fournir des services de soutien aux femmes victimes de violence, y compris un hébergement, des soins médicaux et une assistance juridique
- Sensibiliser les femmes et les hommes à la violence à l’égard des femmes et aux moyens de la prévenir
- Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
En prenant ces mesures, nous pouvons contribuer à créer un environnement plus sûr et plus inclusif pour les femmes dans les mines, espère-t-elle.
Le travail de Rosalie Bisimwa fait une réelle différence dans la vie des femmes minières de la RDC. Elle est une source d’inspiration pour les femmes de la région et elle contribue à améliorer leur vie.
Cette année 2023, Rosalie Bisimwa participe à la 12ème session de l’Université d’été sur la gouvernance des industries extractives en Afrique francophone du 17 au 28 Juillet 2023 qui se tient à Yaoundé au Cameroun. À travers cette session, elle va renforcer ses connaissances dans les cours suivants :
- La chaine de décision des industries extractives
- L’économie politique des industries extractives
- Le cadre légal et règlementaire de la gouvernance des ressources naturelles
- Les initiatives de transparence et de bonne gouvernance dans le secteur extractif
- La fiscalité minière et pétrolière
- La collecte et la gestion des revenus
- Les impacts sociaux et environnementaux
- La diversification de l’économie
- Les minéraux critiques et la transition énergétique
- La mobilisation domestique des ressources dans le contexte de la transition énergétique
Selon l’Organisation Natural Resource Governance Institute NRGI, cette formation a pour objectif d’outiller un grand nombre d’organes de surveillance en connaissances et compétences, leur permettant d’améliorer la qualité de leur intervention et leurs capacités à influencer positivement une gestion transparente et responsable des ressources extractives en Afrique francophone dans le contexte de transition énergétique.
Daniel Makasi, Consultant en journalisme vert et Podcaster Tetea Mazingira sur la Gouvernance des Ressources Naturelles