Le meeting organisé à la Place de l’indépendance de Bukavu ce 27 Février 2025 s’est soldé par un bain de sang. Le M23/AFC qui contrôle la ville et qui organisait ce meeting dresse un bilan de 11 morts, 65 blessés dont 6 graves, au même moment, d’autres sources parlent de 12 morts et plus de 70 blessés. La question qui ouvre le débat est la suivante : « Qui serait le véritable coupable ? »

Pour les autorités de Kinshasa, c’est sans appel, les explosions seraient directement commanditées par ceux qui occupent la ville. C’est dans une publication sur X (ancien tweeter) que le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya pointé du doigt le M23/AFC. 

«Obliger une population à se lever de bonne heure pour aller assister de force à un meeting sous haute surveillance de l’armée rwandaise. Déclencher une explosion après le départ des pantins, tirer sur la même population puis chercher le coupable ailleurs est une autre forme de poison rwandais….» pouvait-on sur directement sur le compte du ministre de la communication de la République Démocratique du Congo.

Certains proches du pouvoir brandissent même une vidéo dans laquelle on peut voir certains hommes en uniforme qu’ils assimilent aux éléments du M23/AFC marcher et lancer quelque chose puis une explosion s’en suit. Pour eux, la preuve est là, l’explosion et les tueries sont à mettre à l’actif de ce mouvement qui se veut libérateur.

Du côté de l’AFC/M23 qui contrôle l’intégralité de la ville, des recherches se poursuivent pour identifier les coupables. Lors de l’annonce du bilan provisoire, Corneille Nangaa, Coordonnateur de ce mouvement et qui était en l’honneur ce jour, a annoncé également la mort de la personne porteuse des engins explosifs. «L’attaque de Bukavu a causé 11 morts dont une femme et l’auteur de l’attaque. Il y a 65 blessés dont 6 graves» a dit Corneille Nanga. Toujours selon les annonces de ce groupe, les explosions seraient préparées par la partie adverse en signe de sabotage de leur événement.

Entre temps, plusieurs habitants de Bukavu confirment depuis la veille la circulation des messages dans les réseaux appelant au boycott de ce meeting. 

On doit noter que jusque-là il est impossible d’identifier le vrai coupable de ces événements dans ce contexte toujours tendu. La population devra rester vigilante comme les soulignent les deux parties en conflit.

 

La Rédaction. 

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