L’Association des femmes des médias (AFEM) affirme avoir documenté une vingtaine de cas de violences sexuelles et celles basées sur le genre dans les territoires de Walungu et Mwenga (Sud-Kivu). Celles-ci ont d’énormes conséquences psychologiques sur les survivants.
C’est dans une conférence de presse tenu la semaine dernière à Bukavu que ces données ont été fournies.
« Ce qu’il faut retenir c’est que les violences sexuelles et basées sur le genre continuent. Et vraiment des chiffres sont alarmants parce que nous avons de plus en plus des cas des femmes victimes de ce genre d’atrocités et à Mushinga exactement nous avons été là et à Luhindja où nous avons pu récolter à partir de juin, juillet, août, septembre et octobre derniers, donc c’est-à-dire dans cinq mois nous avons eu 20 cas de graves violations des droits des femmes et surtout sur cette question des violences sexuelles et basées sur le genre », a fait savoir la présidente du Conseil d’administration d’AFEM, Caddy Adzuba.
Les violences sexuelles constituent l’une des réalités les plus troublantes de notre société contemporaine. Malheureusement, ces actes odieux sont en constante augmentation, suscitant une inquiétude croissante au sein de nos communautés. Outre les blessures physiques, les conséquences psychologiques des violences sexuelles sont dévastatrices pour les victimes. Une étudiante finaliste en psychologie, nous examine les effets psychologiques des violences sexuelles et les implications qu’elles ont sur la santé mentale des survivantes et survivants.
Les violences sexuelles peuvent provoquer un choc émotionnel intense chez les victimes, menant à une série d’effets immédiats sur leur bien-être psychologique. Parmi ces effets, elle affirme qu’on retrouve le stress post-traumatique, l’anxiété, la dépression, la culpabilité et la honte. Ces sentiments peuvent être si accablants qu’ils peuvent avoir un impact sur la capacité de la victime à poursuivre ses activités quotidiennes normales.
Celle-ci affirme que les conséquences psychologiques des violences sexuelles ne se limitent pas à court terme. Elles peuvent persister pendant des années, voire toute une vie, infligeant des blessures psychologiques profondes. Parmi ces conséquences à long terme, on peut citer les troubles du sommeil, les troubles alimentaires, les comportements d’automutilation, les idées suicidaires et les troubles de la confiance en soi.
Notons que l’ONG AFEM a par ailleurs demandé aux populations de Walungu et Mwenga de prévenir les violences dans leurs communautés car c’est le coin le plus touché de la province du Sud-Kivu.
Daniel Kabika