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Le gouvernement congolais risque de payer doublement les agents commis à l’enrôlement dans la majorité des centres d’inscriptions des électeurs, en tout cas c’est ce que disent nombreux qui estiment que les agents enregistreurs ont déjà obtenu plus de ce qui serait payé par le gouvernement congolais.

C’est depuis le lancement du processus d’identification des électeurs que plusieurs se plaignent du déroulement dans différents centres où le monnayage se fait souvent même à ciel ouvert. Des cas de favoritisme sont de plus en plus fréquents dans ces centres où l’argent passe avant tout et où sans argent, les chances de tomber sur la carte sont sensiblement réduites.

‘’ chaque jour on enrôle plus de 100 personnes dans ce centre, mais, à se limiter au nombre des jetons qu’on remet à ceux qui les demandent sans donner l’argent, c’est moins de 20 qui sont distribués’’ a dit Gaston, un requérant de la carte d’électeur rencontré au centre d’identification du Complexe scolaire la Concorde en ville de Goma.
Le constat fait ici est que même les jetons ne coutent plus 5000 francs congolais comme c’est le cas dans plusieurs centres dans la commune voisine au nord, mais un peu plus cher.

‘’comme aujourd’hui, je suis ici depuis 06h07 minutes, on nous a inscrit sur une liste hier sous prétexte que c’est nous qui serions les premiers enrôlés aujourd’hui mais, chose drôle, ce matin même ils ont distribué des jetons à travers la fenêtre, ils les donnaient à seulement ceux qui payaient 5$ américains et cela en plein air. Quand la dame est venue distribuer les jetons, elle allait normalement commencer par le numéro 1, mais le premier jeton que celle-ci a remis portait le numéro 38 et donc de 1 à 37, tous ont reçu leurs jetons par la fenêtre. Ici aussi la dame n’a distribué qu’une vingtaine de jetons, le dernier jeton donné portait le numéro 58 que j’étais. Apres la dame est rentrée dans l’enclos. Quand alors le policier demandait aux gens d’entrer, il appelait les numéros comme ils se suivent de 1 à 58 par groupe de 4’’. A poursuivi Gaston

A l’intérieur du bureau d’enrôlement c’est une autre réalité. La Commission électorale nationale Indépendante a prévu 3 machines par centre. L’organisation diffère d’un centre à un autre, ici au complexe scolaire la Concorde voici comment ça se passe :
Jessica, une dame avec un bébé en mains a témoigné au sortir du centre d’enrôlement avec sa carte d’électeur, un air un peu fatigué :’’ là-dedans c’est seulement une machine qui prévue pour ceux qui exhibent des jetons. Les deux autres sont utilisées au profit des vulnérables mais cela est un prétexte. En réalité, c’est pour les gens qui passent des appels et qui entrent sans même faire la queue. Des fois même ils trouvent leurs fiches déjà remplies et ne viennent que pour la photo. Le moment passé devant le bureau m’a servi de constater qu’ils sont malheureusement les plus nombreux. Quand j’étais encore dehors, j’ai même vu un papa venir avec une femme est 3 filles. Il a garé sa voiture non loin de là où je me mettais et a passé un coup de fil. Quelques instants plus tard c’est le papa brun en basin de la CENI qui sort de l’enclos et, sous mes yeux il lui a remis un billet de 100$. Directement ils sont entrés dans le centre et après ces gens sont revenus avec des cartes et sont repartis’’
Pour se faire une idée approximative sur le montant que ces agents se font journalièrement, Gaston a indiqué que cette pratique est devenue de plus en plus courante de façon que même la population ne comprend plus pourquoi les sanctions sont rares :
‘’imaginez on prend seulement 21 personnes qui n’ont pas payé, et 37 avec jetons qui ont payé 5$ chacun par simple calcul on peut tomber sur plus de 150$. On a fini les 58 numéros vers 13h comme ça, après on a demandé aux gens qui n’avaient jeton de repasser demain matin pour constituer des listes et recevoir des jetons. Mais après ils continuaient de faire entrer les gens cette fois-ci moyennant l’argent. Cela est fréquent ici et va jusqu’au soir. On peut compter au moins une cinquantaine de gens qui entrent de cette façon, cela fait encore au moins 200$ qu’ils touchent et tout ceci en seulement une journée. Quoi que vous fassiez, si on a clôturé comme ça, c’est vraiment difficile pour vous d’entrer ; à moins que vous soyez soit infirme, soit enceinte ou soit trop vieux, là on peut au moins avoir pitié de vous’’

YIci les agents de la Commission Electorale Nationale Indépendante sont restés calme sur cette question.
Un homme en tenue de police sur place a confirmé cela en s’exclamant devant la foule qui essayait de protester contre ces pratiques : ‘’après ces opérations nous devons au moins avoir des souvenirs…’’
Malgré que tous les textes soient contre ces pratiques, les opérations d’identification des électeurs tournent désormais en business. Peut on dire que les autorités de la CENI ne sont pas au courant pour sanctionner ? Peut-être c’est l’unique option pour dissuader les auteurs de ces pratiques.

Stoïcien Sky LWEMBO

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